Alors que l’été a été très agité du côté des marchés financiers, la rentrée est marquée du sceau de l’austérité sur fond de règle d’or. Le contrôle des déficits et la maîtrise de la dette sont devenus des préalables à toute action publique, entre augmentation des impôts, rabot des niches fiscales et compression des dépenses.
Dans ce contexte ultra tendu où les marges de manÅ“uvre sont ténues, il n’y aurait pire signal pour l’avenir du pays que de sacrifier le développement des énergies renouvelables et de l’énergie solaire en particulier, sur l’autel de la dette. Investir dans des technologies de demain, respectueuses de notre environnement, n’est en rien synonyme de creusement des déficits ou d’extension de la dette.
Une centrale solaire photovoltaïque, une usine d’assemblage de capteurs thermiques ou photovoltaïques, une unité de fabrication de cellules MPO, par ailleurs soutenue par l’action gouvernementale à hauteur de 12 millions d’euros, ou encore un réseau d’artisans formés aux arcanes de l’énergie solaire représentent autant d’actifs valorisés et valorisables. Il s’agit de richesses créées et d’actifs qui permettront au pays de disposer d’une ressource énergétique propre et compétitive quand l’heure sera venue où les prix des énergies fossiles crèveront les plafonds. Des actifs aptes à rassurer les prêteurs !
Soutenir la filière solaire, c’est aussi créer de l’emploi local pour la création de sources d’électricité décentralisées au plus près des besoins, dans chaque région. De l’emploi non délocalisable avec du suivi et de la maintenance ! Il existe donc des dettes respectables qui n’entravent guère le développement et finissent même par le transcender. Créer de la dette pour réaliser des investissements dans l’énergie solaire aurait même quelque chose de très vertueux ! Du bon usage de la dette