Mercredi 12 décembre dernier, DisaSolar organisait une conférence de presse à la Maison du Limousin à Paris, en présence de Jean-Paul Denanot, Président du Conseil Régional
du Limousin. Stéphane Poughon, président de la PME spécialiste du photovoltaïque souple a annoncé le lancement du projet Inkjet OPV, dans le cadre du programme ISI (Innovation Stratégique Industrielle) d’OSEO. Explications !
Cette étape majeure dans l’ambitieux programme initié par DisaSolar en 2009, ouvre la voie à la création d’un consortium industriel dédié à la réalisation de l’outil de production de films solaires organiques par impression jet d’encre. Ce consortium réunira aux côtés de DisaSolar, les entreprises Ceradrop, Cerinnov et Ceritherm, implantées à Limoges, l’entreprise In-core Systèmes basée à Lyon et le CEA / INES au Bourget-du-Lac. Le projet INKJET OPV a pour objectif le développement d’une ligne de fabrication, par impression jet d’encre, de modules photovoltaïques organiques sur mesure. La ligne pilote sera opérationnelle dès 2016 avec une capacité de production initiale de 25 000 m² soit environ 1.5 MWc. L’outil industriel complet, qui devrait générer la création d’environ 150 emplois dans la région, permettra la fabrication de 150 MWc par an de panneaux solaires de 3ème génération à base de matière plastique organique. Le projet INKJET OPV, d’un montant global de 16 M€ est financé à 45% par OSEO, soit un apport de 7.3 M€. Le reste de l’investissement étant assuré par les partenaires industriels du consortium.
Cette annonce marque une nouvelle étape pour la PME française engagée depuis 2009 dans un ambitieux programme de recherche pour mettre au point le process industriel de fabrication de l’OPV par impression jet d’encre. La filière française de l’électronique imprimée (AFELIM) se trouve ainsi renforcée pour aborder au mieux la conquête de nouvelles parts de marché liée à l’irruption de cette rupture technologique majeure. Le consortium INKJET OPV réunira les entreprises et le CEA / Ines qui, depuis le début, accompagnent DisaSolar dans la mise au point de la technologie. Elles apportent leurs compétences et expertises respectives :
CERADROP est fabricant d’imprimantes jet d’encre pour l’électronique imprimée. La technologie brevetée de fabrication de composants électroniques par impression jet d’encre permet à CERADROP de proposer des machines très innovantes dans des domaines à haute valeur ajoutée comme l’aérospatiale, le militaire, l’instrumentation, la carte à puce, le biomédical et le solaire ;
CERINNOV est une société qui dispose d’une gamme d’équipements large couvrant toutes les étapes de production de la céramique: le façonnage (en particulier coulage sous pression), l’émaillage, le marquage laser et la décoration. CERINOV regroupe aussi le centre de recherche CERLASE, historiquement basé sur une technologie brevetée « Procédé et technique pour marquer des objets par frittage laser de poudres minérales » ;
CERITHERM est une société d’Ingénierie qui développe et réalise des installations thermiques industrielles « clefs en main », adaptées aux contraintes de différentes industries (Céramiques, métallurgie, chimie, électronique, dépollution) notamment des fours et séchoirs ;
IN-CORE Systèmes est concepteur et installeur de solutions d’inspection et de mesure automatiques pour procédés R2R (Roll-to-Roll) ou S2S (Sheet-to-sheet) adaptables à n’importe quelles surfaces telles que : papier de sécurité, composite, imprimés électroniques, cellules solaires, électrodes de batterie, plastique, tissu, non-tissé, feuille métallique, etc. Les systèmes permettent d’inspecter 100% de la surface en temps réel, de détecter les défauts d’aspect ou de contrôler toutes les caractéristiques géométriques produites.
Stéphane Poughon, Président de DisaSolar : « La confirmation du soutien d’OSEO est une très bonne nouvelle qui dépasse le simple cadre du financement de projet car cela représente, pour nous et la Région, le coup d’envoi d’une filière industrielle : celle du solaire de 3ème génération sur laquelle la France est particulièrement bien positionnée. Trop souvent, on associe le photovoltaïque à un pari industriel perdu par notre pays. Le solaire de 3ème génération, celui issu de l’électronique imprimée et dont la vocation sera notamment d’apporter de l’énergie aux futurs objets connectés, relève le défi et se dresse aujourd’hui comme une opportunité historique au service de l’innovation technologique et du développement économique de notre région. Pour encore accélérer notre développement nous cherchons désormais à renforcer nos fonds propres et nous allons organiser une première levée de fonds dans les semaines à venir ».
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