En Saône-et-Loire (71), le parc de Bissey-sous-Cruchaud, mis en service en avril, est la première grande centrale photovoltaïque neuve en France à vendre son électricité sans passer par un mécanisme de soutien de  l’État. Le projet a été développé par CVE, producteur indépendant d’énergies renouvelables, et Énergie Partagée, acteur de référence de l’accompagnement de projets de territoires à gouvernance citoyenne. Enercoop achète directement l’énergie renouvelable de cette grande centrale solaire de 5,6 MWc, qui produira l’équivalent de la consommation électrique de 3 000 habitants.Â
Depuis sa mise en service en avril 2021, le parc photovoltaïque de Bissey est le tout premier qui vend son électricité sans recourir aux tarifs régulés d’achat d’électricité.
Une première qui démontre  la maturité économique des EnR
Jusqu’à  présent, les grands projets solaires et éoliens ont toujours  eu besoin d’un tarif d’achat subventionné pour être viables économiquement. Mais la filière photovoltaïque, et plus  largement le secteur des EnR, a tenu sa promesse de diminution constante de ses coûts. Cette nouvelle étape permet donc de passer à  la vitesse supérieure en matière de transition énergétique et de favoriser l’émergence d’un parc photovoltaïque comme celui de Bissey-sous-Cruchaud : le fournisseur coopératif d’électricité verte Enercoop s’est engagé à acheter auprès de CVE et Énergie Partagée l’énergie produite par le parc, via un contrat de gré à  gré, un PPA (Power Purchase Agreement). L’achat direct de cette électricité sur 30 ans permettra à  ce projet de se passer de tout soutien public. C’est également grâce à  l’implication des banques de l’économie sociale et solidaire, La Nef et Triodos, que cette réussite a pu se concrétiser.
Les PPA : un système en plein essor
Les PPA vont s’imposer dans les années à venir sur le marché des énergies renouvelables. Nombre d’entre eux seront adossés à des parcs amortis ayant bénéficié d’un soutien public par le passé. Mais les plus innovants sont les PPA qui rendront possible la construction de nouveaux projets. Ce dont se réjouit Enercoop, le premier fournisseur à mettre en place un tel contrat : « Nous répondons à  la promesse faite à  nos client·e·s : leur facture permet
d’accélérer une transition énergétique verte, locale et citoyenne », explique Amandine Albizzati, directrice générale d’Enercoop. Depuis sa création, CVE s’est forgé sur une conviction : l’énergie verte doit être produite localement et commercialisée via des modèles d’achat direct, permettant à la
fois de réduire l’impact environnemental de cette activité et de contribuer à  la transition énergétique. « Avec ce projet, CVE affirme son ambition d’accélérer le déploiement de son offre d’énergie verte locale vendue en direct aux fournisseurs, entreprises et collectivités, en France et à l’international. Déclinée en autoconsommation, PPA et Garanties d’Origine, elle nous permet d’apporter des réponses solides aux enjeux environnementaux de nos clients » détaille Pierre de Froidefond, co-président de CVE.
Des projets « verts » qui bénéficient pleinement à  leur territoire d’implantation
Pour CVE, Enercoop et Énergie Partagée, les projets d’énergies renouvelables doivent se penser et se construire en collaboration avec les territoires, en y associant les habitants et les partenaires institutionnels. Comme le souligne Erwan Boumard, directeur du mouvement national des énergies renouvelables citoyennes Énergie Partagée, « Le parc photovoltaïque de Bissey-sous-Cruchaud a été rendu possible par une dynamique de co-développement prenant en compte les intérêts d’une diversité d’acteurs. ». C’est ainsi tout le territoire qui est gagnant : les habitants qui bénéficient d’une énergie renouvelable, les entreprises locales qui sont préférentiellement choisies pour la réalisation des travaux mais aussi les communes d’implantation. Sur 30 ans, le projet de Bissey-Sous-Cruchaud représente environ 1M€ de taxes locales et près de 400 k€ de loyer. Enfin, détenant 49% des parts du projet, Énergie Partagée s’est engagée à rétrocéder 20 % du capital aux acteurs du territoire (commune, communauté de communes, syndicat d’énergie…), une fois la centrale mise en service.
Encadrés  Â
Les chiffres clés    Â
• Superficie : 6,9 ha, soit 10 terrains de football
• Puissance installée : 5,5 MWc
• Nombre de modules : 13 716
• Production : 6450 MWh /an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 3000 habitants
• Tonnes de CO 2 évitées : 500
Sondage Opinion Way pour CVEÂ Â Â Â Â Â Â Â Â Â Â
Près de 4 Français sur 10 se disent prêts à changer de fournisseur ou de contrat pour une solution d’énergie verte en circuit courtÂ
Convaincus de l’intérêt économique et écologique des énergies vertes locales près de 7 Français sur 10     (69%)         se montrent prêts à mener, personnellement, au moins   une action pour favoriser     leur essor. Pour 68% d’entre eux, ce modèle        doit être développé, mais ils sont tout aussi nombreux      à ne pas savoir à qui s’adresser pour favoriser     cet essor. 70% des        Français estiment par ailleurs que c’est aux collectivités locales de développer      des solutions privilégiant      ce type d’énergie.
Les énergies vertes locales : une connaissance limitée mais un réel intérêt
Si 68% des Français affirment avoir entendu parler d’offres d’énergies       vertes        locales, 44% s’avouent incapables d’expliquer précisément en quoi     cette offre consiste. Parmi ces énergies, l’électricité photovoltaïque dispose        de la meilleure notoriété  (85%). Malgré cette relative imprécision, 68% des Français (et 74% des        35-49 ans) estiment que le modèle d’énergies vertes en circuit court doit être davantage développé.       Et 52% estiment que les choix énergétiques qui s’offrent à eux, ne   proposent pas assez de solutions locales et respectueuses de l’environnement.
69%  des Français se déclarent         prêts à mener au moins une action personnelle pour le développement des énergies vertes locales. Parmi les actions envisagées, le changement de fournisseur ou de contrat d’énergie arrive en tête : 39% des sondés se déclarent prêts    à changer pour favoriser l’essor des énergies vertes locales. Cette hypothèse est en particulier privilégiée par        les 50-64 ans (44%).