Le marché italien est mûr pour la parité du réseau. Malgré le changement de réglementation, il reste intéressant de s’équiper d’une centrale photovoltaïque en Italie, en particulier pour les industriels. En effet, la possibilité de consommer 70% de sa propre production ouvre de nouvelles perspectives. Conergy signe ainsi une installation pour Alubel, à Bagnalo. L’entreprise Alubel, fabricant de toits métalliques et de revêtements muraux, est implantée à Bagnalo, près de Piano, dans la région Reggio Emilia. Récemment, elle a fait appel à Conergy pour équiper d’une centrale solaire photovoltaïque de 544 kilowatts les 9000 m² de toiture de son usine. Près de 2300 modules Conergy PowerPlus fournissent désormais 572 000 kilowattheures d’électricité par an, injectés dans le réseau national d’électricité par 33 onduleurs Conergy IPG T. Le monitoring de la centrale est assuré par la Conergy VisionBox. En plus de l’électricité qu’elle consomme, Alubel fournit de l’électricité verte à 160 foyers italiens, en bénéficiant des subventions de la loi Conto Energia IV.
Nouvelle réglementation depuis août 2012
Depuis le mois d’août 2012, le tarif d’achat de l’électricité produite par des installations privées n’est plus aussi avantageux. Le pays s’étant approché de ses objectifs énergétiques, la loi Conto Energia V diminue les subventions aux installations privées. Parmi les installations supérieures à 12 kilowatts, seules celles ayant été enregistrées pourront bénéficier du tarif d’achat ; quant aux installations moins puissantes et à celles des bâtiments publics, elles en sont dispensées. Selon Giuseppe Sofia, Directeur général de Conergy Italie, «les installations en toiture continuent à avoir du potentiel malgré la nouvelle règlementation. Ces dernières années, beaucoup d’entreprises ont investi dans l’énergie verte, et elles continueront à le faire. Les centrales solaires leur apporteront toujours deux avantages importants : les rendre indépendantes de la hausse des prix de l’énergie, et les aider à atteindre leurs objectifs environnementaux.» Alors, cette nouvelle réglementation change-t-elle la donne ?
G. Sofia : «Parité du réseau atteinte, c’est le message à faire passer aux consommateurs«
Selon Giuseppe Sofia, les enjeux ne sont plus les mêmes aujourd’hui sur le marché italien. «En consommant 70% de leur production, les industriels et les particuliers atteignent la parité avec le réseau national d’électricité, explique-t-il. C’est le message que nous devons faire passer aux consommateurs. Pour les industriels, ils consomment la plupart de leur production immédiatement la journée. Pour les particuliers, les solutions de stockage doivent encore se développer afin d’augmenter le niveau d’autoconsommation».
Energie solaire 20% moins cher que l’électricité du réseau
En outre, il existe le principe du «net metering» en Italie qui permet de récupérer la nuit quand l’installation ne produit pas, le surplus injecté dans le réseau la journée. Grâce à l’excellent ensoleillement du pays et des tarifs en moyenne plutôt élevés, l’électricité solaire coûte moins cher que l’électricité nationale : une différence pouvant aller jusqu’à 20% ! En Italie, les valeurs d’ensoleillement se situent entre 1 100 et 1 800 kilowattheures par mètre carré et par an. D’autre part, les foyers italiens payent entre 20,3 et 24,9 centimes d’euro le kilowattheure selon leur abonnement, les entreprises l’achetant 19 centimes environ. En produisant cette électricité sur leur toit, le kilowattheure leur coûtera 12 à 16 centimes selon la région, l’ensoleillement, la taille, le coût de l’installation y compris ses taux d’intérêt. Autantn d’avantages qui permettent d’atteindre dès aujourd’hui la parité avec le réseau.
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