Plus de 200 participants ont assisté à la conférence qu’organisait le SERCE, dans le courant de cet été 2016, sur le thème de la Convergence Énergie / Numérique. Les expérimentations menées par les villes d’Issy-les-Moulineaux (92) et de Chartres Métropole (28) ont permis d’explorer concrètement les nouveaux usages et services rendus possibles par l’intégration de solutions associant étroitement l’électricité et les systèmes de communication. L’accès aux données et l’intéropérabilité des systèmes se situent au cÅ“ur de nouveaux usages et sont appelés à modifier durablement le schéma énergétique existant. La règlementation devra s’adapter pour permettre et accompagner la transition qui s’amorce.
Emmanuel Francois, Président de Smart Building Alliance (SBA) a ainsi particulièrement mis l’accent sur la révolution qui s’annonce. « La Directrice générale d’Engie, Isabelle Kocher, vient de déclarer que le numérique était aussi important que l’air qu’on respire. C’est un vrai sujet qui nécessite la refonte complète de nos modèles économiques et de nos modes de pensée. Il faut non seulement se préparer, mais agir dès maintenant. Certains constructeurs automobiles, comme Ford, ne parlent plus d’automobiles mais de mobilité. De même, il n’est plus question de bâtiment mais de services autour de la gestion des espaces multi usages. Cela implique davantage de transversalité et de modularité dans les bâtiments et les quartiers. En matière de transport, il s’agit de passer d’une société centralisée à une société plutôt décentralisée. Cette décentralisation doit concerner tous les aspects de notre environnement et de notre mode de vie ».
Lors de cette conférence Didier Lafaille, Chef du Département technique, Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) a évoqué le rôle joué par le régulateur. « Nous vivons une révolution en trois «D» : Digitalisation, Décentralisation et Décarbonisation. La CRE réfléchit avec l’ensemble des acteurs à ces évolutions. L’une de ses missions consiste à fixer les tarifs d’utilisation des réseaux publics de transport et de distribution d’électricité. Ces tarifs permettent aux gestionnaires de réseaux (RTE, Enedis ou ELD Entreprises locales de distribution) de développer, d’entretenir et d’exploiter les réseaux d’électricité. Aujourd’hui, il existe de nouvelles solutions technologiques, qui vont sans doute coûter moins cher que de continuer à développer les réseaux comme on l’a fait jusqu’à présent, en installant des câbles, des pylônes… La CRE s’interroge sur la régulation à mettre en place pour accompagner ces évolutions ».
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