Le Syndicat des énergies renouvelables organise le mercredi 6 juillet 2022 pour la 7ème édition du Colloque National Photovoltaïque intitulé « 2030 : Cap vers une France solaire » qui se tiendra au Mucem à Marseille. Cette nouvelle édition s’articulera autour de 4 tables rondes et deux regards croisés, dédié à un tour d’horizon de la filière, de plusieurs séquences pour échanger avec les parties prenantes de l’énergie solaire.
REGARD CROISÉ : Comment accélérer et changer d’échelle ?
TABLE RONDE 1 : Comment adapter les modèles économiques au contexte inédit de hausse des coûts et des taux ?
TABLE-RONDE 2 : Quelles innovations technologiques pour relancer l’industrie européenne et française ?
REGARD CROISÉ : Quelle appropriation des projets solaires par les territoires ?
TABLE RONDE 3 : Quelle place pour l’AGRI/PV dans l’atteinte des objectifs à 2050 ?
TABLE RONDE 4 : Quels nouveaux usages et quelle implication du consommateur ?
Contexte
La crise sanitaire qui bouleverse le monde depuis deux ans et plus récemment la guerre en Ukraine nous rappellent notre trop forte dépendance aux énergies fossiles. A ce jour et malgré l’avance de la France en matière de décarbonation du système électrique, 64% de notre consommation énergétique repose encore sur des énergies fossiles, essentiellement des produits pétroliers et du gaz naturel. Le monde a toutefois compris que les prochaines décennies seront renouvelables. Les investissements dans les énergies renouvelables à l’échelle mondiale ont été multipliés par dix depuis 2004 passant de 33 milliards de dollars à 304 milliards en 2020.
De son côté, à la faveur du Pacte Vert et du « paquet Climat », l’Europe apparait comme un moteur de la transition énergétique. En étant le seul pays de l’UE a n’avoir pas atteint ses objectifs en matière d’énergies renouvelables, la France fait figure de mauvais élève. Ce constat est d’autant plus difficile à accepter que notre pays dispose d’atouts indéniables pour être une nation leader dans ce domaine. La filière solaire photovoltaïque a su démontrer depuis dix ans sa capacité à la fois technologique et économique pour être à l’avenir un pilier essentiel de la bifurcation énergétique que doit prendre notre pays pour répondre aux enjeux de ce siècle. Les derniers rapports d’experts rendus, par RTE, l’ADEME ou encore le GIEC, confirment le rôle de premier plan que doit prendre l’énergie solaire dans notre prochain mix énergétique, et ce, quel que soit le scénario envisagé.
Ainsi le développement massif du solaire photovoltaïque n’est plus une option. Il faudra faire, et vite ! C’est aussi une opportunité : d’ores et déjà compétitives, les solutions solaires sont là pour répondre à ces enjeux climatiques, d’indépendance énergétique, d’industrie locale, d’emplois, d’innovations technologiques et dans les usages. Le Président de la République récemment réélu avait déjà annoncé en février dernier l’objectif de multiplier par dix la puissance solaire installée à horizon 2050. Au-delà de cet objectif long terme et alors que la révision de la prochaine programmation pluriannuelle de l’énergie vient de débuter pour déterminer notre plan énergétique à 2030, la question centrale qui se pose est : quel futur voulons-nous pour la filière photovoltaïque, comment le construire ? Et plus précisément, comment le solaire devra-t-il prendre sa place dans la planification énergétique et territoriale annoncée ?