Le lundi 27 février dernier s’est clôturé le processus de consultation organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sur le projet porté par EDF de construction de 6 réacteurs nucléaires de type “EPR 2”, dont les deux premiers seraient situés à Penly, en Normandie. À cette occasion, le CLER-Réseau pour la transition énergétique regrette la manière dont le gouvernement conduit les décisions relatives à la politique énergétique française, ignorant l’avis des citoyens et des experts.
Un débat public bafoué
Sans attendre les résultats du débat public censé éclairer les parlementaires et permettre aux citoyens de participer à l’élaboration des décisions, le projet de loi d’accélération du nucléaire a été voté au Sénat le 24 janvier dernier. Pour Marc Jedliczka, vice-président du CLER-Réseau pour la transition énergétique, “ en mettant ainsi la charrue avant les bœufs, le gouvernement affiche son mépris pour l’expression des citoyens. Même la CNDP s’est émue de ce déni de démocratie en se fendant d’un communiqué de presse - une situation totalement inédite à ce jour. Une décision engageant aussi lourdement notre pays pour des décennies voire des siècles ne peut pas être prise dans de telles conditions ! “.
Les travaux de prospective ignorés
Le choix de relancer le nucléaire annoncé par le Président de la République à Belfort en 2022 se fait sans débat démocratique et sans prise en compte des conclusions de tous les travaux de prospective (ADEME, RTE). Selon l’ensemble de ces travaux, le nucléaire est une option, contrairement aux énergies renouvelables, incontournables ! Seul un débat démocratique large et ouvert peut précéder toute décision qui engage l’avenir des Français et des Françaises.
Un horizon 100 % renouvelables souhaitable
Dans le cadre du débat public de la CNDP, le CLER-Réseau pour la transition énergétique a rédigé un cahier d’acteurs montrant qu’un scénario vers un horizon 100% énergies renouvelables est techniquement possible et économiquement avantageux. La relance du nucléaire est inutile, coûteuse et dangereuse pour la sécurité énergétique de notre économie comme pour les générations futures.