Centre Technique Champagne 2 : Effervescence autour du BIPV chez Tenesol !

Dès aujourd’hui, avec l’application des nouvelles règlementations thermiques, l’intégration de l’énergie solaire à l’enveloppe du bâtiment devient une problématique prégnante. Tenesol l’a bien compris. Le premier fabricant français de modules photovoltaïques vient ainsi de créer un centre technique dédié à la conception de solutions structurelles et doté d’importants moyens de prototypage et d’essais. Un lieu pour valider en interne des nouveaux produits à vitesse grand V mais aussi un espace pour faire de la formation et de la prescription auprès des bureaux d’études et architectes !

Dans la zone d’activité de Champagne au Mont d’Or (69), à quelques encablures à peine du siège historique de La Tour de Salvagny (69), Tenesol a ouvert début 2011 un centre technique de R&D structure et enveloppe du bâtiment. L’emplacement est discret, sans réelle vocation commerciale. L’atelier s’étend sur 400 m², les bureaux sur 200 m². Le maître des lieux n’est pas du genre à laisser une quelconque place au hasard dans les activités du centre. Même si parfois, la sérendipité est capable de faire des merveilles en R&D !

Intégration au bâtiment, Tenesol en fait une priorité

En un peu plus d’un an, l’équipe dédiée au développement des structures d’intégration est passée de deux à huit personnes. L’investissement en matériel s’élève peu ou prou à 200 000 euros. L’atelier est divisé en quatre zones : Développement de maquettes, zone d’atelier avec conception de caisson à la clé, bancs d’essais et enfin espace formation. Chaque partenaire installateur de Tenesol effectue d’ailleurs une formation obligatoire (pour les solutions certifiées par le CSTB) qui est donc réalisée sur le site. Mais Tenesol désire aller plus loin encore et faire de ce centre technique dédié un outil de prescription auprès des bureaux d’études mais aussi des architectes. Pourquoi les architectes me direz-vous ? « Nous voulons leur démontrer qu’il est aujourd’hui possible d’intégrer toutes sortes de technologies solaires photovoltaïques dans les bâtiments. Tenesol croit et investit dans l’intégration. Nous disposons de nos propres systèmes : En toiture de type Integra, Integra Max ou Fixea, en façade entre bardage, brise-soleil ou garde-corps ou encore en verrière avec possibilité de réaliser des panneaux sur mesure – on peut faire des dimensions jusqu’à 4×2 mètres d’un seul tenant – sélectionner une verre coloré, ou avec des propriétés thermiques ou encore sérigraphiés – ou d’optimiser les espaces inter cellules selon les envies du client, s’il désire plus ou moins de lumière ou de puissance. Mais nous vendons surtout un package produit/informations. Nous exportons d’ailleurs d’ores et déjà ce savoir-faire en Allemagne et en Italie notamment pour les bâtiments neufs » confirme le responsable du centre.

Verrière bi-verre, un euro de plus au Wc qu’une verrière classique

Selon les stratèges de Tenesol, l’avenir du photovoltaïque se conjugue donc aujourd’hui en mode intégration. Ce marché ne peut que croître d’autant que se profile à l’horizon la Réglementation Thermique RT 2012. « Qui dit RT 2012 dit augmentation des surfaces vitrées d’où possiblement de nouvelles verrières photovoltaïques. D’autre part, le photovoltaïque peut représenter un levier à l’atteinte des objectifs de la RT 2012 au sein du trinôme lumière, isolation, production d’électricité. Le problème aujourd’hui, c’est la consommation énergétique des bâtiments. Tout cela a un sens » poursuit l’ingénieur lançant par la même une invitation à tous les Ordres des Architectes de France de contacter le Centre Technique Champagne II pour venir découvrir ces techniques nouvelles du bâtiment. Tant il est vrai que les architectes, à quelques exceptions près, demeurent souvent profanes sur le sujet. Et le responsable du centre de briser une idée reçue sur le coût du photovoltaïque bi-verre. Pour cet ingénieur pas de doute, l’installation d’une verrière photovoltaïque en bi-verre est moins onéreuse qu’une structure en toiture. Il s’explique : l’installation en verrière d’une solution photovoltaïque n’est pas si couteuse que ça, comparativement à une verrière classique.

La caverne d’Ali Baba du test de modules et des structures

Pour se donner les moyens d’être présent et très réactif sur ce marché de l’intégration, Tenesol a donc joint les actes à la parole en créant ce Centre Technique où toutes les machines sont homologuées par des bureaux de contrôle dûment mandatés. Chaque test de prototypes ou de structures effectué sur place est ainsi reconnu et recevable pour une certification de type Enquête de Techniques Nouvelles, Pass Innovation ou Avis Techniques. Tenesol est même en capacité d’ouvrir le centre à la concurrence qui désirerait réaliser des tests in situ. Une histoire de gain de temps dans l’incessante et souvent interminable course contre-la-montre à la certification ! Que trouve-t-on dans cette caverne d’Ali Baba du test de modules et des structures ? Incontestablement, il y a du lourd. Outre un incontournable banc de traction, il y a ce banc d’essai AEV (Air-Eau-Vent) de trois mètres sur cinq et de forte puissance : 10 000 Pascal soit une tonne au m² à l’identique de celui qui se trouve au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. « Ce banc d’essai qui souffle et aspire nous permet de faire des tests de soufflerie très pointues et de pousser les modules dans leurs limites de résistance. C’est un équipement indispensable, un investissement de plus de 80 000 euros » insiste le responsable du centre.

Une pouponnière de systèmes d’intégration

Tout à côté, le long du mur, un sac vert façon sac de boxe pend au dessus d’une cage de verre. Il s’agit là d’un banc d’essai 1200 joules qui simule la chute d’une personne sur la surface d’une toiture. Une opération toujours impressionnant que de voir se sac de sable de 50 kilogrammes lâché de 2,40 mètres de haut sur un système photovoltaïque. Le bruit du choc suffit à comprendre les contraintes qui pèsent sur les panneaux solaires. « Nous avons cassé plus de cinquante panneaux lors de tests de résistance. Cette batterie de tests a été effectuée dans le cadre de l’optimisation des cadres avec notre département Recherche et Développement. Une application qui montre combien il est précieux de disposer de tels outils pour faire évoluer nos systèmes vers l’excellence » ajoute un technicien du centre. Le Centre Technique Champagne II se veut donc pouponnière de structures d’intégration. Il permet aux ingénieurs de Tenesol de peaufiner leur création jusque dans les moindres détails. Dans les bureaux, une imprimante 3D accouche de prototypes de pièces d’assemblage modélisées sur les ordinateurs des ingénieurs. « Un outil très pratique pour matérialiser des pièces ou pour réaliser des mécanismes complexes en un seul jet. On peut les prendre en main, jouer avec, les emboîter » s’enthousiasme le responsable du centre technique, les yeux pétillants. Pétillants comme les bulles d’innovation qui s’échappent du Centre Technique Champagne II de la société Tenesol. A la santé de l’intégration !

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