CEMATER présentera sa charte pour un agrivoltaïsme durable et raisonné lors du salon Energaia

Dans un contexte juridique naissant, Cemater, le cluster à énergies positives précurseur et fédérateur, initie une charte destinée à faciliter le développement de l’agrivoltaïsme en Occitanie, territoire pionnier sur le sujet. Pour ce faire, Cemater base sa démarche sur les nombreux retours d’expériences de ses adhérents et apporte des réponses concrètes à toutes les parties prenantes. Signature officielle avec la Région Occitanie le 13 décembre sur Energaïa !

 

« En matière d’agrivoltaïsme, il y a un « éléphant dans la pièce » c’est le « partage de la valeur » qui n’est pas un sujet de la loi accélération des énergies renouvelables, qui est un sujet de l’équilibre des baux ruraux et de comment on adapte cette logique, qui est issue quand même de 70 ans de politique agricole, à un fait nouveau qui est l’agrivoltaïsme. C’est un sujet sur lequel là aussi nous avons beaucoup échangé avec le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, et sur lequel je pense qu’il y a des propositions de nature législative à faire ». Voilà ce que la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher a déclaré mi-novembre lors d’une Commission des Affaires Economiques au Sénat.  « Cette question du foncier et du partage équilibré de la valeur se retrouve justement en première ligne de notre charte éthique. La pérennité des exploitants est l’un des gros enjeux de l’agrivoltaïsme et nous devons être exemplaires sur le sujet » confirme d’ailleurs Stéphane Bozzarelli, président de Cemater.

Structurer la filière

L’agrivoltaïsme présente en effet un véritable potentiel pour les producteurs d’énergies comme pour les exploitations agricoles. En effet, la démarche apporte aussi bien une solution concrète aux difficultés économiques de la filière agricole qu’aux besoins de la filière solaire en ressources foncières. Dans ce constat de foisonnement de questionnements, Cemater a choisi d’élaborer cette charte, avec ses adhérents, en s’appuyant sur leurs retours d’expériences et leurs bonnes pratiques. Le rôle de Cemater, nommé expert par la Région, est de participer à la structuration des filières EnR et Construction Durable en Occitanie en fédérant les acteurs et en apportant le savoir-faire des adhérents et leurs retours d’expériences. Cette démarche a déjà fait ses preuves sur d’autres sujets, comme la préservation de la biodiversité, au travers de la charte « biodiversité » de Cemater. Conscient du caractère novateur de l’agrivoltaïsme et des questionnements que cette solution suscite auprès du monde agricole, le rôle de Cemater, en tant qu’expert est triple : établir une série d’engagements pour ses adhérents, définir une proposition de méthode de travail pour guider les projets et les inscrire dans une démarche de développement vertueuse.

Un engagement des bonnes pratiques et des process au bénéfice du monde agricole

A l’instar des bonnes pratiques mise en place autour de la biodiversité dans les projets d’énergie renouvelable, l’agrivoltaïsme peut permettre d’atteindre rapidement les objectifs de diversification du mix énergétique vers plus de renouvelable, tout en bénéficiant au monde agricole. Et ceci est encore plus vrai en Occitanie, berceau historique des énergies renouvelables et où une structuration de filière est porteuse de sens. C’est cette notion de bénéfice au monde agricole que l’ADEME met en avant dans sa définition des projets agrivoltaïques en 2022 : “des installations en complète synergie avec l’activité agricole, apportant un service agronomique direct, sans diminution des revenus agricoles.”  La charte Cemater représente la signature d’un engagement qui s’inscrit en ligne droite avec le cadre règlementaire de la Loi sur l’Accélération des EnR de 2023, à savoir un agrivoltaïsme vertueux, intégré et raisonné. Elle n’est pas un label, mais un engagement basé sur la confiance et le partage d’expériences entre les structures signataires, dont l’objectif est de concilier enjeux de souveraineté énergétique et alimentaire. Depuis les premières initiatives réussies en élevage ovins, les projets d’agrivoltaïsme se diversifient et s’étendent à d’autres secteurs de l’agriculture : viticulture, arboriculture, élevage aviaire ou bovin, et même aux cultures fourragères, céréalières et maraichères.

Encadré

L’agrivoltaïsme, une association innovante pour réduire les impacts du réchauffement climatique et s’y’adapter  

L’ensoleillement croissant, l’augmentation des températures, le manque d’eau, les désordres climatiques divers affectent de plus en plus les récoltes, impactant parfois sévèrement les rendements des exploitations agricoles. Face à ces perturbations, les agriculteurs, éleveurs et producteurs doivent se tourner vers des solutions d’adaptation efficaces, comme l’agrivoltaïsme, afin de pérenniser voire maintenir leurs exploitations.

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