Le Syndicat des énergies renouvelables et sa Commission des régions ultramarines viennent de publier un document qui présente l’état des lieux et les perspectives des énergies renouvelables dans les départements d’outre-mer. Rappelant l’objectif d’autonomie énergétique de ces territoires à l’horizon 2030, fixé par la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, cette brochure fait le point sur la situation aujourd’hui et les freins à lever. Elle rappelle également les spécificités de ces départements qui, portés par la compétitivité croissante des filières renouvelables, les réseaux intelligents et le développement de technologies de stockage de plus en plus performantes, sont en mesure de se positionner comme des modèles de la transition énergétique.
Il en ressort que la réflexion pour parvenir à une autonomie énergétique doit s’articuler autour de plusieurs volets complémentaires :
l’intégration des réductions de coûts des filières renouvelables dans les exercices prospectifs en cours, en particulier le photovoltaïque, l’éolien, et surtout le stockage dont la décroissance des coûts à court et moyen terme s’annonce spectaculaire ;
le développement de ces filières nécessite, en parallèle, l’essor rapide des réseaux intelligents afin d’augmenter fortement le seuil de pénétration des énergies renouvelables électriques variables sur les réseaux insulaires tout en garantissant la sécurité des systèmes électriques ;
l’importance des produits pétroliers importés dans le mix énergétique primaire des DOM est aussi liée au secteur des transports.Travailler à l’autonomie énergétique, nécessite de planifier des transferts d’usages ambitieux dans ce domaine, permettant de réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, avec la diffusion massive de véhicules électriques, à biocarburants ou à hydrogène.
De nouveaux moyens de production dédiés à des applications spécifiques (comme les SWAC, « Seawater airconditioning » ou le solaire thermique) viendront en déduction des consommations d’électricité. L’apparition des réseaux intelligents favorisera l’émergence de l’autoconsommation et modifiera profondément notre manière d’analyser la problématique de l’offre et de la demande. Ainsi, les véhicules électriques, à la fois consommateurs d’énergie lors de leurs phases de charges (principalement à partir de modules photovoltaïques), peuvent devenir un puissant outil de stockage lorsqu’ils sont reliés aux réseaux domestiques. Dans leur complexité, les réseaux de demain nous offrent de multiples possibilités et une nouvelle souplesse de fonctionnement. C’est cela, aussi, la transition énergétique !
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