Avec plus de 350 millions d’euros, Apex Energies réalise la plus importante levée de fonds de son histoire, le moratoire en toile de fonds

Apex Energies vient de lever en ce début d’année un financement de plus de 350M€ en dette senior co-arrangé par la Caisse d’Epargne Ile de France en tant que Senior MLA, et par ses partenaires historiques. Cette opération permettra au groupe montpelliérain de consolider son portefeuille d’installations solaires photovoltaïques en France, en construisant à horizon 2027 près de 1100 centrales au sol, en toitures et ombrières, pour une capacité totale pouvant atteindre plus de 400MWc, dont 250MWc sont déjà à un stade avancé de développement et/ou en construction. Et pendant ce temps, le moratoire sur le S21 inquiète…

 

« Cette opération financière a représenté un travail considérable de plus d’une année. A ce titre, je tiens à tirer mon chapeau à l’ensemble des équipes qui ont œuvré à « closer » et sécuriser le financement de ce portefeuille de projets à construire à horizon 2027 » confie non sans fierté Bertrand Dellinger, DG d’Apex Energies.

 

Un financement d’une souplesse considérable

 

Ce financement d’un total cumulé de crédits de plus de 350 millions d’euros n’est autre que la transaction la plus importante du Groupe et sa troisième de plus de 100 millions d’euros en trois ans après le succès des opérations « Zénith » conclues en 2022 et 2023. « Ce nouveau financement donne à Apex les moyens de concrétiser ses ambitions, et confirme la capacité des banques françaises à structurer des opérations répondant sur mesure aux besoins de leurs clients, ainsi que leur rôle majeur dans le déploiement des énergies renouvelables en France. Apex Energies est heureuse d’avoir pu compter sur ses partenaires et conseils pour permettre d’ici 2027 le triplement de sa capacité installée » ajoute Paul-Emile Chauvin, Directeur Financement d’Apex Energies.

Grâce à leur expertise reconnue, les arrangeurs ont mis en place un financement sur-mesure qui soutient efficacement la stratégie de croissance d’Apex Energies en tenant compte des contraintes spécifiques d’un portefeuille de grande envergure. Ce financement permet une gestion optimisée de la période de construction, incluant des lignes accessoires et un mécanisme de substitution des projets adapté octroyant une souplesse considérable.

 

Une diversification du pipeline

 

Les projets en développement s’étendent sur l’ensemble des régions métropolitaines et seront construits d’ici fin 2027. Ils comprennent toutes typologies d’installations, notamment des centrales au sol, des hangars agricoles et des ombrières de parking, un peu d’agrivoltaïsme dans les filières ovines et bovines, aussi bien en vente au réseau qu’en autoconsommation. « Même si ce portefeuille, sous l’effet de notre historique d’activité, est encore très orienté vers la vente totale et à près de 80% sur le segment des hangars agricoles entre 300 et 400 kWc, nous commençons à diversifier et à rééquilibrer notre pipeline qui, il faut le dire, demeure très exposé au S21. Dans le contexte actuel, il est d’ailleurs plutôt pertinent de réduire notre exposition au risque de réaménagement du S21 voulu par le gouvernement » confirme Bertrand Dellinger.

 

« Des inquiétudes pour le futur »

 

Le portefeuille qui a trait à cette levée de fonds record est pour sa part totalement sécurisé et tarifé. Il n’entre en rien dans les spéculations autour du S21 et n’en est pas affecté. « Mais quid de l’avenir ? » s’interroge le DG d’Apex Energies. « Les annonces gouvernementales font peser des inquiétudes pour le futur de la filière. Soutenue par l’investisseur Macquarie Asset Management et ses fonds propres, Apex Energies et ses 250 salariés travaillent pour le long terme avec un objectif d’un GW en 2030. Quand vous analysez le partage de la valeur qui résulte de cette levée de fonds de 350 millions d’€, vous vous rendez compte que le ruissellement touche le monde agricole, les PME, les collectivités locales, les constructeurs, les charpentiers, les installateurs, les électriciens, les architectes, les géomètres, les notaires etc. Il s’agit de tout un écosystème industriel et économique non délocalisable qui entre en jeu » poursuit Bertrand Dellinger qui a du mal à comprendre cette attaque gouvernementale sur ces toitures PV qui jouissent, qui plus est, d’une forte acceptabilité et accélèrent la nécessaire décentralisation de l’énergie, parsemant de sources de production l’ensemble du territoire.

 

Cautions financières : le principe du win-win

A l’instar des autres acteurs de la filière Bertrand Dellinger en appelle également à une stabilité des dispositifs voyant dans la dégressivité trimestrielle des tarifs une catastrophe qui autoalimente un système hautement spéculatif. « A ce titre, nous sommes favorables à la notion d’engagement via des cautions financières, qui pèseraient certes sur les trésoreries, mais qui permettraient de conserver dans la file d’attente des acteurs qui veulent avant toute chose produire de l’électricité. Cela nous semble vertueux et relève du principe du win-win » conclut-il.

 

Le solaire pour décarboner le mix énergétique français

 

Cette levée de fonds record d’Apex Energies intervient paradoxalement dans une actualité tendue pour le solaire photovoltaïque. Elle est pourtant symbolique d’une filière qui fonctionne plutôt remarquablement, avec création de valeurs à la clé pour les territoires. Elle profite aussi, à moindre coût, à la décarbonation accélérée du mix énergétique français, un préalable absolu dans le respect des directives européennes et la lutte contre les changements climatiques. Il serait dommage de voir cette belle dynamique enclenchée par le développeur montpelliérain cassée par des mesures qui iraient à l’envers du sens de l’histoire…

 

Encadré

Conseils et banques de l’opération

 

Conseils de Apex Energies sur cette opération :

Conseil financier : Monte-Cristo Advisory (MCA)

Conseil juridique : Energie Legal

Conseil en couverture de taux : Altus Group

Conseils des prêteurs sur cette opération :

Conseil juridique : Bryan Cave Leighton Paisner (BCLP)

Auditeur technique : Kilowattsol

Auditeur assurance : Covergreen

Auditeur modèle : Sigée finance

Auditeur fiscal : Jean-Laurent Anglade

Auditeur prix de marché : Aurora

Banques participantes :

Caisse d’Epargne et de Prévoyance Ile de France (CEIDF)

Credit Agricole Transitions & Energies (CA T&E)*

Crédit Agricole Du Languedoc (CAL)

Bpifrance

Caisse d’Epargne et de Prévoyance de Midi-Pyrénées (CEMP)

Caisse d’Epargne et de Prévoyance Aquitaine Poitou-Charentes (CEAPC)

Caisse d’Epargne et de Prévoyance du Languedoc-Roussillon (CELR)

Banques de couverture :

Natixis

Crédit Agricole du Languedoc

LCL

* LCL, Crédit Agricole Centre France, Crédit Agricole Centre Ouest, Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées, Crédit Agricole Sud Rhône Alpes, Crédit Agricole Centre Loire, Crédit Agricole Charente Périgord, Crédit Agricole Touraine et Poitou

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