La Compagnie CNA Hardy, un des quatre acteurs majeurs de l’Assurance des ENR en France jette l’éponge et annonce son retrait total du marché. « Les résultats techniques enregistrés par ces activités ne nous permettent plus d’y être compétitifs durablement » assure la compagnie. Résultats : tous ses contrats TRC et Exploitation vont être résiliés à effet du 1er janvier 2020. Une tuile pour la filière PV française !
« Le retrait de CNA du marché des Assurances ENR est un séisme, annonciateur d’un changement rapide et dans certains cas violent du marché de l’Assurance des ENR et singulièrement de celui du PV » confie Pascal Alexis, l’un des courtiers les plus actifs du secteur qui a en charge près de 40% des grandes centrales solaires en toitures en B to B. Et le courtier d’être particulièrement impacté par la défection de CNA qui était un acteur très présent justement sur ce segment des toitures solaires.
Quelles sont les raisons qui ont conduit à un tel scénario ? En dix ans les valeurs de reconstruction du PV toiture ont été divisées par au moins 5 (8 en PV Sol), tandis que sous un effet de concurrence les taux de prime ont été divisés par 2 (3 en PV Sol), soit un volume de primes à périmètre constant divisé par au moins 10 ! La sinistralité a également très fortement baissée, mais hélas pas dans les mêmes proportions, et de ce fait les Compagnies spécialisées, soit perdent de l’argent, soit ne gagnent plus rien.
Dans ce contexte, les réactions des Compagnies sont contrastées, mais vont toutes en direction d’une restriction des conditions d’acceptation des risques. « ALEXIS ASSURANCES continuera dans ces périodes chaotiques à accompagner ses clients, petits comme gros, pour leur permettre de protéger leur patrimoine et de réaliser des affaires, mais il est aussi important de protéger nos fournisseurs assurance communs dans un marché très étroit, dans l’intérêt de tous les acteurs de la filière ENR, afin que ces derniers assureurs ne se retirent pas du marché ou majorent excessivement leurs tarifs. Nous avons intérêt que tout le monde s’en sorte » conclut Pascal Alexis.