La 4ème édition des Assises des Energies Renouvelables en Milieu Urbain s’est tenu tient à Paris ce mardi 8 octobre, avec la participation de Jean Daubigny, Préfet de la région d’Ile-de-France, Préfet de Paris, de Laurent Michel, Directeur Général de l’Energie et du Climat (DGEC) et de Bruno Lechevin, Président de l’ADEME. Cette journée, organisée par la DRIEE1 et la Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME, permet des échanges concrets avec les collectivités et les professionnels centrés sur des projets valorisant la chaleur renouvelable. Elle mobilise tous les acteurs autour d’un levier essentiel de la transition énergétique en Ile-de-France.
Le bâtiment, premier poste de la consommation énergétique francilienne
L’Ile-de-France est fortement urbanisée. Son parc comporte des bâtiments vieillissants et « énergivores », qui n’ont pas intégré les règles thermiques récentes. Les bâtiments franciliens pèsent pour 64% du bilan énergétique régional, contre 43 % au niveau national. Le secteur du bâtiment résidentiel et tertiaire représente donc un gisement d’économie d’énergie majeur : le Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), élaboré par l’Etat, la Direction régionale de l’ADEME et le Conseil régional d’Ile-de-France, fixe pour objectif prioritaire de tripler le rythme des rénovations énergétiques dans le logement d’ici 2020 et de le doubler dans le secteur tertiaire. Cet objectif est cohérent avec les priorités du Plan national de rénovation énergétique de l’habitat (PREH), lancé par le Président de la République en mars dernier.
Le chauffage urbain, une opportunité pour l’Ile-de-France
La consommation des bâtiments, dont 63 % est consacrée au chauffage, est principalement couverte par le fuel et le gaz naturel : en conséquence, ce secteur est responsable de 50 % des émissions totales de gaz à effet de serre franciliennes. Tirer tout le parti de la densité de l’agglomération parisienne, particulièrement propice au chauffage urbain permettra de réduire ces émissions, et de contribuer efficacement aux objectifs nationaux : l’Ile-de-France représente d’ores et déjà 50 % de la chaleur livrée par réseau en France. Les réseaux de chaleur permettent en effet de mobiliser les énergies renouvelables et de récupération disponibles en Ile-de-France : chaleur issue des usines d’incinération d’ordures ménagères, de la géothermie qui présente un fort potentiel dans notre région et également de la biomasse.
Le développement des énergies renouvelables en Ile-de-France se fera essentiellement à travers l’essor des réseaux de chaleur alimentés en chaleur renouvelable et de récupération : ils constituent donc une priorité de la transition énergétique francilienne. C’est pourquoi, le SRCAE dote l’Ile-de-France des objectifs suivants :
augmenter de 40 % le nombre de bâtiments raccordés à un réseau de chaleur d’ici 2020 (soit 450 000 logements supplémentaires) ;
porter la part des énergies renouvelables et de récupération dans le bouquet énergétique des réseaux de 30 % à l’heure actuelle à 50 % en 2020.
Le développement de la chaleur renouvelable et de récupération et des réseaux de chaleur qu’elles alimentent, est notamment aidé par l’ADEME dans le cadre du Fonds Chaleur.
Mettre en place une politique énergétique locale ambitieuse
Les Assises des énergies renouvelables en milieu urbain constituent le rendez-vous annuel en Ile-de- France des collectivités et des professionnels pour échanger autour d’opérations valorisant la chaleur renouvelable et de récupération. Les retours d’expérience présentés permettent de démontrer la faisabilité technico-économique des projets, l’intérêt d’une planification locale, partagée, du développement des réseaux de chaleur et la nécessité de prioriser les choix énergétiques. Les collectivités disposent ainsi d’informations utiles pour bien intégrer la chaleur renouvelable, levier essentiel de la transition énergétique dans une région urbanisée comme l’Ile-de-France, dans leurs politiques locales, et en particulier au travers de leurs Plans Climat Energie Territoriaux (PCET).
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