C’est un fait. La transition énergétique va nécessiter 200 milliards d’€ d’investissement d’ici 2030 en France, dont 180 milliards d’€ destinés à développer des infrastructures de production d’énergies renouvelables. Fonds multi-énergies, AQUA Infrastructure a été créé en février 2015 pour investir dans ce type d’infrastructure de production d’énergies renouvelables en France. Ce Fonds répond à deux besoins : accélérer l’accès au financement des développeurs/opérateurs d’infrastructures et fournir aux investisseurs des opportunités de placement via une nouvelle classe d’actifs industriels née de la convergence entre politiques incitatives et nécessités économique et écologique de développer des énergies renouvelables en France. Un fonds qui a bon fond !
A la lecture du communiqué de presse sur le lancement d’AQUA Infrastructures, on apprend que ce Fonds est une SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) basée au Luxembourg et agréée par la CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier). De quoi éveiller quelques soupçons dans ce monde croisé des énergies renouvelables et de la finance qui a déjà tant fait couler d’encre. Référence luxembourgeoise oblige ! « C’est juste un problème technique bien au-delà du fiscal. Le régime d’assurance vie est différent entre la France et le Luxembourg. Il n’est pas possible pour un tel contrat, en France, d’intégrer des actifs de type non cotés au-delà d’un certain seuil. Seuls sont éligibles des actifs liquides ou des unités de comptes issus de la Bourse, pas des parts de centrales solaires. Cerise sur le gâteau, les coûts d’implémentation sont également plus faibles au Luxembourg » précise Lionel Le Maux, Président et Co-fondateur d’AQUA.
« Nous investissons sur la durée »
AQUA Infrastructure permet un investissement diversifié dans les énergies renouvelables, aux côtés de développeurs et d’opérateurs en France. L’objectif du fonds est de co-investir aux côtés de ces derniers, dans des infrastructures énergétiques autorisées à la construction ou déjà en fonctionnement, sur les secteurs les plus matures : solaire, éolien, hydraulique, cogénération et biomasse. Les deux premiers investissements dans l’éolien et le solaire ont été réalisés en début d’année. Le fonds – d’une taille cible de 50 millions € avec closing intermédiaire – a été abondé par des investisseurs privés de premier rang. « L’activité est fortement capitalistique. A partir de ce fonds de 50 millions d’euros, notre objectif est de déployer 120 à 150 millions d’euros d’investissement sur l’ensemble ces énergies propres. Sur le solaire, nous favorisons l’agrégation d’actifs de petites et moyennes centrales en toitures. C’est plus difficile à aller chercher mais nous devons aussi moins batailler pour les acquérir. Et ce quelque soit le tarif, sachant que nous préférerons à terme du contrat, passer de 20 centimes d’euro le kWh à X que de 60 centimes d’euro à X. Car n’oublions pas ! Avant d’être renouvelables, l’énergie solaire est décentralisée, et c’est ce caractère qui la rend si intéressante dans la durée avec une prise en compte de la valeur résiduelle. Nos investissements s’inscrivent ainsi dans la durée avec en toile de fond l’environnement et la grid parity. Nous ne sommes pas là pour faire un coup. Pour nous le solaire représente une classe d’actifs à part entière, fidèle à l’adage de Warren Buffet : « Le solaire permet de rester riche pas de le devenir » » poursuit Lionel Le Maux.
Le sérieux de la diligence technique est clef
Le fonds AQUA Infrastructure est conseillé par AQUA Advisory, société de conseil indépendante créée par le groupe AQUA. AQUA Advisory conseille les fonds d’investissement, les institutions ou les grands family offices souhaitant mettre en Å“uvre des structures dédiées aux investissements dans des unités de production d’énergies renouvelables en France. Bénéficiant d’une vision industrielle, AQUA Advisory possède de fortes compétences sur le secteur des énergies renouvelables, faisant bénéficier AQUA Infrastructure non seulement d’un deal-flow propriétaire, mais aussi d’une expertise dans l’analyse des dossiers et le choix des prestataires pour optimiser l’exploitation des actifs. Aujourd’hui, beaucoup de fonds dédiés sont des acteurs extrêmement financiarisés qui achètent sur étagère des projets connectés. « Nous pensons, pour notre part, que non seulement le sérieux de la diligence technique est clef et impose de disposer de ressources et d’un savoir-faire de haut niveau et que l’exploitation maitrisée, là encore techniquement, représente un atout dans la valorisation des actifs et non pas une dépense contrainte à minimiser. Cette alliage de l’industrie et de la finance trouve d’ailleurs pleinement son expression dans cette transition énergétique au sein de laquelle il s’agira de remplacer des dépenses (énergie fossile) par des investissements (ENR) à financer. Cette arbitrage dépense / investissement doit être au cÅ“ur de notre réflexion sur cette transition énergétique et nous entendons bien le démontrer à travers ce véhicule d’investissement » assure Lionel Le Maux.
Une démarche de co-investissement privilégiée avec les développeurs et les partenaires territoriaux
Les banques spécialisées en financement de projet demandent des apports en fonds propres de plus en plus importants, tandis que les porteurs de projet et les sociétés d’ingénierie qui développent les projets, ne sont pas toujours en mesure d’accéder à ces ressources en fonds propres. La démarche prônée par AQUA Infrastructure est d’accélérer le développement des énergies renouvelables en France :
en unissant ses compétences et ressources à celles des porteurs de projet et des entrepreneurs de qualité partageant une même philosophie de co-investissement dans leurs projets ;
en élargissant cette philosophie de co-investissement aux collectivités territoriales et aux institutions financières nationales, régionales et locales actives dans des projets territoriaux.
Une telle philosophie de co-investissement permet en particulier :
De motiver les développeurs opérateurs sélectionnés en leur permettant de financer plus facilement leurs projets et d’être candidats prioritaires au rachat des projets à l’échéance du fonds ;
De faire, à leur demande, activement participer aux projets les collectivités locales, qui sont souvent à l’initiative ou au capital des unités de production, notamment par l’intermédiaire des sociétés d’économie mixte ;
De faire participer d’autres institutions financières ou fonds à vocation locale ou régionale, qui connaissent bien leur territoire et peuvent également proposer de nouveaux projets.
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