Il y a avait beaucoup d’émotions en ces heures vespérales du jeudi 15 septembre 2016 au sein du majestueux cadre du château de Valmy à Argelès-sur-mer en Pays Catalan. Il était question de la naissance d’une école d’ingénieurs, maïeutique du savoir et des humanités sur un territoire en demande d’excellence et de résilience. SuP’EnR est née, portée par ces 23 élèves ingénieurs venus de toute la France mais aussi pour certains d’outre-méditerranée. Ces jeunes et ces deux jeunes filles, ode à la diversité, ont initié le mouvement de l’apprentissage des renouvelables que chacun espère perpétuel. Ils sont venus plein d’ardeur et des candeurs de leur âge apprendre les énergies vertes comme on vient sauver le monde du fléau du réchauffement climatique qu’un ex-président, au cours de la même soirée, remettait en doute à la télévision.
SuP’EnR est née et c’est à Perpignan que cela se passe. Forte de son expertise en formation et en recherche dans le domaine des EnR, l’Université de Perpignan a donc ouvert en cette rentrée sa propre école d’ingénieurs. Unique en France, cette formation en ingénierie est spécifiquement dédiée aux énergies renouvelables et au génie énergétique. Elle se déroule en 3 ans pour les titulaires d’un bac +2 et formera des ingénieurs en énergétique et génie des procédés appliqués à l’industrie et aux bâtiments.
Fabrice Lorente, président de l’Université de Perpignan Via Domitia a inauguré le lancement de Sup’EnR, l’école d’ingénieurs de l’UPVD (Université de Perpignan Via Domitia), partenaire du groupe INSA autour d’un aréopage prestigieux. Il a initié le protocole des discours avant de couper le ruban en présence d’Armande Le Pellec-Muller, recteur de la région académique Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées et chancelière des universités, de Bertrand Raquet, directeur de l’INSA Toulouse, d’Hermeline Malherbe, sénatrice et présidente du conseil départemental, de Dominique Schemla en charge de l’environnement à la communauté urbaine de Perpignan et d’Agnès Langevine, 3ème vice-présidente de la région en charge de la transition écologique et énergétique. Cette dernière n’a pas manqué de faire un hommage appuyé à André Joffre, président du pôle de compétitivité Derbi, retenu par ailleurs, pour son action professionnelle et militante depuis plus de trente ans dans ce domaine des EnR. « Nous devons beaucoup à André Joffre » s’est-elle fendue.
Les Pyrénées-Orientales constituent le lieu idéal pour implanter une école d’ingénieurs spécialisée dans les énergies renouvelables. De par sa situation géographique et son climat privilégié, le département a développé toutes les familles d’EnR : le solaire, l’éolien, la biomasse, l’hydraulique et la géothermie. Implantés au cÅ“ur du campus solaire de Tecnosud, les élèves-ingénieurs seront ainsi directement en lien avec un tissu économique local très présent dans ce domaine. Ils bénéficieront également d’un accès exclusif à plusieurs plateformes technologiques, pour certaines uniques au monde comme le grand four solaire d’Odeillo ou la centrale solaire de Thémis, et qui représentent des lieux d’expérimentation exceptionnels pour de futurs ingénieurs.
Enfin, Sup’EnR s’appuie sur l’excellence scientifique de l’université de Perpignan : les étudiants auront accès à 40 années d’expertise dans le domaine des EnR. En effet, des laboratoires de l’UPVD sont reconnus nationalement et internationalement dans le domaine des énergies renouvelables et du développement durable. Plusieurs start-up spécialisées dans les EnR sont ainsi nées directement des travaux des enseignants-chercheurs de l’UPVD, dont certaines ont reçu de nombreux prix. Cette formation ancrée dans la pluridisciplinarité va donc permettre à l’université de Perpignan d’être plus que jamais en lien avec le tissu économique local, non seulement par la création d’emplois, mais également par la création d’entreprises via son futur hôtel d’incubation d’entreprises innovantes, tout en répondant aux besoins des entreprises du territoire.
Ainsi, tout est fait à l’UPVD pour accompagner les élèves-ingénieurs dans les meilleures conditions possibles : des enseignants-chercheurs de grande qualité experts dans le domaine des EnR, des partenaires économiques reconnus dans le secteur des énergies renouvelables qui interviendront dans la formation, des laboratoires avec des équipements scientifiques de très haut niveau et des plateformes technologiques pour le transfert a conclu Fabrice Lorente.
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