A l’occasion du lancement du GT solaire le 18 avril 2018, Sébastien Lecornu annonçait les résultats des appels d’offres (AO) solaires sur bâtiment. Mais quid de l’AO autoconsommation, dans l’attente depuis plus de trois mois, que les lauréats de la deuxième période d’appel d’offres soient désignés ? Un tel retard dans la divulgation des résultats n’est pas sans conséquences pour les entreprises spécialisées dans l’autoconsommation telles que Apex Energies.
La promesse des appels d’offres autoconsommation
Le dispositif des AO CRE, en place depuis environ deux ans, stimule la mise en concurrence des projets en vue d’attribuer une prime sur les kilowattheures autoconsommés pendant 10 ans. Gage de confiance pour les clients, c’est bien souvent ce dispositif de soutien direct qui motive encore aujourd’hui les grands consommateurs d’électricité et les professionnels du secteur photovoltaïque à faire le choix de l’autoconsommation. Des entreprises comme Apex Energies ont décidé d’investir massivement leurs ressources humaines, financières et matérielles dans le but de déposer dans les délais les dossiers de candidature aux AO de leurs clients.
Des projets majeurs à l’arrêt
Pour la deuxième période, Apex Energies a sollicité le travail à plein temps de plus de 10 collaborateurs afin de déposer pour près de deux millions d’euros de projets, ce qui représente selon le Directeur Business Développement David Emsellem environ 1 500 MWh d’économies annuelles. « Parmi les dossiers déposés, il y a ceux de grands industriels français, qui ont cru en la promesse des AO autoconsommation. Ils y ont vu un signal fort de soutien politique et une opportunité supplémentaire de participer à la transition écologique. Si cette cession venait à être annulée comme certains le craignent, cela génèrerait une crise de confiance majeure chez ces grands industriels, et pourrait porter un coup d’arrêt à leur stratégie de consommation d’énergie verte. La désignation de ces grands industriels comme lauréats des AO autoconsommation envoie pourtant un message de confiance aux autres consommateurs d’électricité » précise Pascal Marguet.
Il conclut : « Aujourd’hui, tous ces clients nous réclament les résultats. En attendant, les économies d’énergies ne se font pas, leur confiance se dégrade. Outre notre crédibilité de professionnels de la filière, c’est celle de l’autoconsommation qui est remise en question. Pour rassurer les consommateurs comme les entreprises, il est primordial que les résultats tombent. Et vite ». Comme un cri d’alarme