Cette 36ème  édition de l’Observatoire de l’énergie solaire photovoltaïque traite de l’activité des installations photovoltaïques au 3ème trimestre 2020 en France. Les représentants du think-tank France Territoire Solaire en retiennent les conclusions suivantes :
- Le volume de raccordement au 3ème trimestre 2020 s’établit autour de 287 MW, supérieur de 60% au volume du 2ème trimestre 2020.
- Ce 3ème trimestre est marqué :
o par une reprise du segment « autoconsommation » (totale ou partielle) et un retour au volume du 1er trimestre, avec 7000 installations raccordées,
o par une nette hausse du segment des installations domestiques (<9 kW), avec un volume inégalé depuis 6 ans (27 MW)
o par une hausse très forte du segment des moyennes toitures (9 à 100 kW), atteignant 84 MW, du jamais vu sur ce segment,
o par une légère hausse du segment des grandes toitures (100 à 250 kW), atteignant un niveau de 15 MW,
o par une hausse du segment des très grandes toitures (250 kW à 1 MW), avec un volume de 8 MW,
o par une très forte hausse du segment des grandes installations (1 MW et +), atteignant 155 MW ce trimestre.
- La part d’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité en France a atteint un niveau élevé avec 4,6% au terme de ce 3ème trimestre 2020.
- La file d’attente poursuit sa croissance et le stock de projets dépasse les 7,5 GW au terme de ce 3ème trimestre 2020.
- Le cumul des installations raccordées sur les réseaux de RTE et d’ENEDIS (9,5 GW) et sur les réseaux des ELD (environ 0,5 GW) dépasse la barre des 10 GW en France continentale. Avec ces10 GW installés 10 ans après le moratoire, la France a parcouru un quart du chemin vers les objectifs 2028 de la PPE
Un prérequis pour une croissance pérenne : la stabilité réglementaire
Pour Antoine Huard, Président de France Territoire Solaire : « Avec 287 MW raccordés, le 3ème trimestre 2020 est marqué par un effet de rattrapage important, qui était attendu au regard des conséquences du confinement qui ont marqué l’activité du marché au 2ème trimestre, notamment en ce qui concerne les travaux de raccordement. Mais ce rebond conjoncturel ne doit pas occulter les difficultés structurelles du marché. 10 ans jour pour jour après le moratoire, la France a enfin atteint le cap des 10 GW de capacité solaire raccordée. Mais afin de respecter les objectifs de la PPE, nous allons devoir construire et mettre en service 3 fois ce volume au cours des 8 prochaines années. Or, la possibilité d’un tel sursaut est entravée par l’allongement de la durée des procédures administratives de délivrance de permis de construire, par les délais d’entrée en vigueur des mesures d’accélération telles que l’élévation du seuil de l’arrêté tarifaire à 500 kWc, et enfin et surtout par les incertitudes actuelles générées par le projet de révision rétroactive des anciens contrats d’achat de l’électricité solaire. Plus que jamais, la montée en puissance  de l’énergie solaire en France suppose comme prérequis une stabilité réglementaire et une pérennité des engagements de toutes les parties prenantes, afin de préserver la confiance des entreprises engagées dans cette transition ».