Steven Chu, secrétaire d’Etat américain à l’énergie, présente la vision des Etats Unis en matière d’énergie. Extraits.
« Le solaire aura-t-il un rôle à jouer, en dépit des turbulences qu’il traverse aujourd’hui, comme en témoigne l’affaire Solyndra ?
Depuis les années 1990 jusqu’à mi-2009, le prix du module solaire a diminué de 3,5 % environ par an. Depuis, les prix ont plongé. Pour deux raisons : une offre – subventionnée – largement supérieure à la demande, même si celle-ci progresse ; et l’apparition de nouvelles usines très automatisées en Chine qui est devenue le plus gros producteur, le plus gros exportateur et le plus gros utilisateur de solaire au monde.
[] Je parierai donc que d’ici à 2020, le prix du kilowattheure issu de l’énergie solaire va considérablement baisser. Et que cette énergie deviendra aussi compétitive que les autres, y compris en termes de stockage. Je pense que le solaire va devenir d’ici une dizaine d’années un grand marché mondial, tiré par une forte demande.
Mais sur ce marché du solaire, y a-t-il de la place pour d’autres acteurs que la Chine ?
Pas question pour nous de renoncer. Ce ne serait pas la bonne attitude. Le solaire a besoin de technologies très diversifiées pour devenir plus performant et moins cher. Il y a beaucoup d’éléments dont on peut améliorer l’efficacité. Ainsi, les besoins d’électronique hautement intégrée offrent des opportunités pour les industriels autres que chinois. »