Sous ce titre, l’Agence France Presse a diffusé une dépêche à l’issue de la dernière réunion de concertation.
PARIS Les professionnels du photovoltaïque ont fait part de leur inquiétude, redoutant notamment une baisse drastique du tarif de rachat de l’électricité solaire, à l’issue de la dernière réunion de concertation sur l’avenir de la filière, organisée vendredi à Paris.
L’ancien directeur de l’Institut national de la Statistique et des Etudes économiques, Jean-Michel Charpin, et l’ingénieur général des Mines, Claude Trink, chargés de mener la concertation, doivent remettre leur rapport au gouvernement en début de semaine prochaine.
Le gouvernement souhaite mettre en place un nouveau cadre réglementaire avant le 8 mars, date à laquelle se terminera le moratoire actuel sur les projets solaires.
Dans leur pré-rapport communiqué aux acteurs, MM. Charpin et Trink prônent un pilotage plus fin des aides publiques à la filière mais laisse au gouvernement le soin de trancher les questions les plus cruciales.
André Antolini, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), a précisé vendredi être sur ses gardes, redoutant qu’on baisse les tarifs (de rachat de l’électricité solaire) d’une façon drastique qui condamnerait les entreprises.
J’ai un peu l’impression que la concertation était un habillage à la marge de décisions déjà prises en amont, a regretté pour sa part Richard Loyen, délégué général d’Enerplan (association professionnelle de l’énergie solaire).
Je crains qu’on fasse entrer la filière dans un étouffoir qui soit mortifère pour le secteur, a-t-il ajouté.
En marge de la réunion, une manifestation a rassemblé à Paris jusqu’à 300 industriels et salariés du photovoltaïque, selon le collectif Touche pas à mon panneau solaire, qui regroupe quelque 3.700 acteurs de la filière.
Je suis là pour me battre. C’est une filière qui crée de l’emploi. On file du pognon aux banques et on sucre les aides au solaire, a déclaré Xavier Brasleret, un salarié récemment licencié d’une PME landaise du secteur photovoltaïque et ayant fait le déplacement.
Le gouvernement avait imposé en décembre un moratoire de trois mois pour juguler l’emballement de la filière photovoltaïque et lancé cette concertation.