Le 25 juillet 2013, la Cour des comptes a rendu public son rapport sur la politique de développement des énergies renouvelables, sur la période 2005 à 2011. Entre autres conclusions de ce vaste travail d’analyse, la Cour constate que, même si la France se situe actuellement dans la moyenne des Etats européens (grâce à la grande hydraulique et au bois énergie), « l’objectif de 23 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie à l’horizon 2020 sera difficile à atteindre. L’effort à consentir d’ici à 2020 devra être beaucoup plus important que celui accompli entre 2005 et 2011. Plus précisément, la production supplémentaire de chaleur et d’électricité renouvelables devra être 6 à 7 fois supérieure à celle déjà réalisée ».
La Cour a également étudié en détail (jusqu’en 2011) les coûts de production selon les sources renouvelables, ainsi que les modes de soutien public, et le financement des différentes filières. Compte tenu du niveau d’aide encore nécessaire, notamment au travers de la CSPE, elle recommande « d’améliorer le rapport coût-efficacité de chacun des dispositifs existants, et d’arbitrer sur les soutiens aux différentes filières ».
Enfin, la Cour précise que « l’action pour lever les obstacles non financiers au développement des Energies Renouvelables est tout aussi essentielle. Des évolutions profondes sont nécessaires pour lever les obstacles juridiques et sociétaux à l’implantation des projets, adapter le réseau électrique et les modes de consommation ».
Dans ce contexte en pleine mutation, l’analyse prospective résiste-t-elle à l’évolution très rapide des coûts de production de certaines filières ? Que va retenir le projet de Loi de programmation sur la transition énergétique, qui devrait être déposé devant le Parlement à l’automne ? Les secteurs d’activité liés au développement de projets EnR sont-ils porteurs de relais de croissance ? Sont-ils suffisamment attractifs pour les financeurs potentiels ?
A ces questions politiques et stratégiques qui sous-tendent l’avenir des Renouvelables viennent s’ajouter des interrogations très concrètes des acteurs de terrain :
Les institutions financières sont-elles en mesure d’apporter les fonds nécessaires pour concrétiser les projets ?
Quelles sont les solutions bancaires et financières mobilisables ?
Comment, à quelles conditions, avec quels critères d’éligibilité ?
Comment sont analysés les risques liés au montage de projets EnR ?
Quels sont les éléments structurants d’un projet ?
Comment est évaluée la rentabilité d’une opération ?
Quelques questions – parmi beaucoup d’autres – qui seront posées aux experts de : NATIXIS, Caisse des Dépôts et Consignations, BL Finance, Syndicat des Energies Renouvelables, HANALEÏ Finances, BC Consultant… Ces professionnels du financement de projets interviendront à la 41ème session du stage de formation FINER, qui se déroulera à Paris, le Mardi 10 Septembre 2013, à la Maison des Polytechniciens.
Depuis 10 ans, le stage FINER permet d’étudier en détails les solutions de financement adaptées aux projets de production d’énergie à partir de ressources renouvelables. Ce stage offre une opportunité unique de rencontrer des professionnels, des banquiers et des experts financiers, qui possèdent un solide retour d’expérience dans l’analyse, le montage et le financement de projets éoliens, photovoltaïques, biomasse, biogaz, géothermie, micro-hydraulique, solaire thermique. Le nombre de participants à la formation est volontairement réduit afin d’offrir un cadre privilégié d’échanges.
Pour s’inscrire…