Pour préserver la pérennité de la collectivité nationale, mieux vaut donc rémunérer des chômeurs que de payer des ingénieurs ou des installateurs qui travaillent dans la solaire photovoltaïque. C’est le résultat d’une surprenante étude réalisée par le cabinet SIA Conseil et commanditée, par on ne sait qui, car personne ne daigne répondre à nos questions au sein de cette agence. En plein moratoire et en pleine négociation sur l’avenir de la filière photovoltaïque en France, cette étude tombe en tous les cas à point nommé pour le gouvernement et pour Bercy qui n’a de cesse d’arguer sur la dérive dispendieuse du secteur photovoltaïque.
L’étude invoque ainsi un coût de 19 milliards d’euros jusqu’en 2033, date de fin des contrats d’obligation d’achat signés en 2013. « Un emploi dans la filière photovoltaïque coûte de 10 à 40% plus cher que l’indemnisation d’un chômeur. Avec le risque que la plupart de ces emplois disparaissent en 2013. La somme de 19 milliards d’euros pour maintenir sous perfusion 15 000 à 20 000 emplois représente un coût entre 40 et 50 000 euros par emploi par an (en incluant le bénéfice en terme d’émission de CO2) alors que dans le même temps la réinsertion d’un chômeur nous coûte guère plus que 36 000 euros par an » stipule l’étude.
Quel cynisme à l’égard de ces chefs d’entreprises qui, sur leurs deniers personnels, ont investi dans des lignes de productions, des machines, des programmes de recherche et développement. Quelle impudence quant à l’opprobre jetée à la figure des gérants de société qui ont embauché des personnels, ingénieurs techniciens, pour développer une filière qui était devenue la priorité des priorités jusqu’au plus haut niveau de l’état.
Voilà donc qu’aujourd’hui, les anciens sauveurs de la planète d’hier sont dénigrés tels de vils suceurs de moelle. Pis, ils sont devenus une charge pour la société, plus même que les inactifs pour lesquels nous avons le plus profond des respects et qui souffrent eux aussi de l’incurie de nos gouvernants. Cette étude de SIA Conseil relève de la pure mauvaise foi, occultant méthodiquement tous les bénéfices apportés par la politique de soutien au photovoltaïque en termes d’ingénierie, de savoir-faire et bien sûr de lutte contre le réchauffement climatique, objectif majeur du Grenelle. Le Grenelle, vous vous souvenez ?
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