Nous avions parié, le mois dernier, que la commission européenne renoncerait finalement à la surtaxe des panneaux photovoltaïques chinois. Malgré l’opposition de 17 pays, l’Allemagne en tête, contre 4 pour, la France en tête, la commission a persisté dans une détermination néfaste quoique sans beaucoup d’effet, et les Allemands ont affiché leur certitude que, dans six mois, quand la commission passera la main aux états, on reviendra à la raison.
Cette décision est néfaste parce que le coût des panneaux est un paramètre clé du développement du PV. Il est vrai que, vu notre ardeur dans ce domaine, la France est effectivement peu concernée, puisqu’elle représente environ 1% du marché mondial. Elle est peu efficace parce que des circuits nouveaux se sont créés, qui passent notamment par la Malaisie et permettront toujours d’importer en Europe des produits très bon marché.
Et nous avons du mal à comprendre l’entêtement de la commission et de la France, parce que, comme nous l’avions noté le mois dernier, il n’y a presque plus rien à sauver dans l’industrie productrice de panneaux PV et de modules. Les européens n’ont pas su accompagner la baisse des prix condition de la hausse des volumes avec les gains de productivité correspondants. Les Allemands qui ont été très puissants sur ce marché sont passés à autre chose. La France veut peut-être définitivement couler la filière d’installation ou plomber durablement la CSPE en distribuant des surprimes pour l’achat de produits européens trop chers ?