Un communiqué de soutien aux énergies renouvelables pour atténuer la réalité des chiffres

Les énergies renouvelables n’ont plus le vent en poupe en France. Les chiffres divulgués par le ministère de l’Ecologie sont implacables. Les raccordements de nouvelles éoliennes et de nouveaux parcs solaires se sont effondrés au premier trimestre à des niveaux jamais vus depuis près de quatre ans. Au cours des trois premiers mois de l’année, le nombre d’éoliennes en France n’a progressé que de 11 unités à 1.144 turbines, la puissance du parc augmentant de 73 mégawatts seulement à 7.667 mégawatts, selon le baromètre du Commissariat général au Développement durable (CGDD). Côté solaire, le parc n’a progressé que de 88 MW pour atteindre un total de 4 113 MW. Il faut remonter au troisième trimestre 2009 pour voir de tel piètre résultat.

Autant dire qu’en plein débat sur la transition énergétique, ces données font tâche. Les mesures d’urgence, censées préserver la filière solaire de la crise, n’ont aucun effet sur la dynamique du marché qui s’enfonce dans un marasme sans fin. Les professionnels s’en étaient déjà émus auprès de Delphine Batho. Alors certes l’objectif des 5400MW à horizon de la PPI sera atteint. Reste que cet objectif infime, dérisoire et aujourd’hui anachronique eu égard au potentiel français signe l’arrêt de mort de la filière ! Qu’en est-il alors des projets de doubler ou tripler cet objectif évoqués justement dans le débat sur la transition énergétique ?

Le ministère a cru bon de réagir face à la vérité crue des statistiques de raccordement.
« La baisse des raccordements éoliens et photovoltaïques constatée au 1er trimestre est le résultat mécanique des décisions prises par le précédent Gouvernement fin 2011, début 2012 concernant les mesures tarifaires et réglementaires de soutien aux énergies renouvelables. C’est précisément pour enrailler ce décrochage que le Gouvernement a pris des mesures d’urgence en faveur de l’éolien et du photovoltaïque. En ce qui concerne le photovoltaïque, 1 000 mégawatts de projets nouveaux sont lancés en 2013. Ces mesures produiront une hausse des raccordements en 2014, mais sont d’ores et déjà de nature à conforter l’activité des entreprises dans ce secteur. Au-delà des mesures d’urgence, le débat national sur la transition énergétique débouchera sur des mesures pérennes pour soutenir efficacement la montée en puissance des énergies renouvelables » indique le communiqué. Un communiqué pour la forme qui n’est hélas pas apte à rassurer les professionnels qui sont encore nombreux à mettre la clé sous la porte.

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