Immobilière 3F (3F/Groupe Solendi) vient de livrer sa première opération à énergie positive, au sein de l’éco-quartier Clause Bois-Badeau de Brétigny-sur-Orge. Cet éco-quartier est implanté sur les 42 hectares de la friche du grainetier Clause, dont l’opération d’aménagement est conduite par la Sorgem et la ville de Brétigny-sur-Orge. Il comptera à terme 2 000 logements, 21 000 m² de locaux d’activité et de services, des équipements publics, tous conçus dans des bâtiments respectueux de l’environnement et peu consommateurs en énergie. Il comprendra également un grand parc urbain et écologique de 10 hectares.
Immobilière 3F a décidé dès 2009 d’y réaliser un projet à la pointe du développement durable.
En effet, avec cette opération pilote de 54 logements sociaux (42 PLUS) et très sociaux (12 PLAI), Immobilière 3F franchit une nouvelle étape en terme de performance énergétique puisque l’opération produit autant d’énergie qu’elle consomme. Au regard de son caractère innovant, cette opération a fait l’objet d’une procédure de conception-réalisation, qui associe dès le début des études du projet, la maîtrise d’Å“uvre, les bureaux d’études techniques et l’entreprise générale de travaux.
Le programme de Brétigny-sur-Orge illustre ainsi la politique de développement durable engagée par 3F depuis 2007. 3F a d’ailleurs convenu avec CERQUAL d’expérimenter pour la première fois, sur cette opération, le label Bâtiment à énergie positive (BEPOS), tout juste défini par l’association Effinergie. Cette approche environnementale se double d’une démarche sociale : en limitant la consommation énergétique des logements, 3F se donne également les moyens de baisser le montant des charges des locataires. Cette réduction ne deviendra toutefois effective qu’en sensibilisant les habitants aux bonnes pratiques à adopter.
Ce à quoi s’emploie 3F, qui remet le Livret gestes verts aux locataires entrant dans les lieux, et prévoit l’installation d’écrans tactiles d’information sur les consommations dans chaque logement. Un dispositif d’accompagnement des locataires sera également mis en place, avec l’appui d’une association spécialisée, durant plusieurs mois après l’entrée dans les lieux. Parallèlement, pendant au moins deux ans, les consommations seront analysées par le BET Enertech afin de tirer tous les enseignements de cette opération pilote.
L’ensemble résidentiel est constitué de six petits immeubles de deux à quatre étages, organisés autour d’une courée et d’un passage piétonnier central. La plupart des logements ouvrent sur le futur jardin des Sorbiers. Son architecture aux lignes contemporaines et sobres, signée par l’agence Lipa & Serge Goldstein avec les BET Synapse et Penicaud, s’intègre harmonieusement à l’ensemble du futur quartier. De volumétrie simple et unitaire, ce programme est construit avec des matériaux nobles : soubassements en brique pleine, bardage en bois peint, menuiserie bois-aluminium.
La façade sur la rue des Aromatiques, qui forme un dispositif élégant avec les volumes en rez-de-chaussée, aux soubassements en brique pleine, dialogue avec l’immeuble lui faisant face. Les maisons s’apparentent à des petits collectifs, tant par le volume que par la typologie des logements. De même, les logements collectifs sont traités majoritairement comme de l’individuel superposé, avec des entrées individuelles et de vastes prolongements vers l’extérieur. La sur-toiture photovoltaïque vient chapeauter naturellement les bâtiments. Le niveau de performance environnementale de ce programme est très ambitieux, puisque qu’il produit autant d’énergie qu’il en consomme, tous usages confondus, en calcul conventionnel : chauffage, eau chaude sanitaire, ascenseurs, ventilation, éclairage des parties communes, y compris les usages domestiques (éclairage et appareils électroménagers).
De fait, la prise en compte des consommations va au-delà du périmètre des cinq usages prévu par la réglementation thermique en France. Pour mémoire, le label PASSIVHAUS allemand qui est la référence européenne en matière de performance énergétique impose un maximum de 120 kWhep/m²/an (avec un maximum de 15 kWhep pour le chauffage). L’opération de 3F est à 100 kWhep/m²/an (avec seulement 13 kWhep/m²/an pour le chauffage du bâtiment collectif), dont plus de la moitié concerne les usages électrodomestiques et les parties communes. L’ensemble de ces consommations est entièrement compensé par la production d’électricité assurée par les 1 200 m² de panneaux photovoltaïques silicium monocrystallin Sanyo HIT installées en sur-toiture de l’opération et orientés sud : Puissance : 177 Kwhc ; production annuelle prévisionnelle : 149 000 kwh ; prix de vente : 12cts €/kWh.