Qu’on se le dise ! Les premières pistes explorées par l’administration de la Direction Générale de l’Energie et du Climat (DGEC) à propos du solaire photovoltaïque sur grandes toitures ont été unanimement rejetées par l’ensemble de la profession. Parfois même avec véhémence. Ces propositions se sont soldées par une fin de non recevoir de l’aréopage présent jusqu’aux agriculteurs particulièrement remontés pour lesquels le photovoltaïque apparaissait comme un marqueur irréfragable du Grenelle de l’Environnement.
Qu’a donc proposé la DGEC pour s’attirer les ires de tous ? Parmi les conjectures évoquées, la DGEC retiendrait ainsi le principe du tarif d’achat dégressif jusqu’aux installations de 100 kWc. Pour l’heure, le tarif n’est pas fixé. Au-delà des 100 kWc, le tarif disparaîtrait pour laisser place à des appels à projet dans la même optique que pour les centrales au sol. Un camouflet ! « Les grandes toitures représentent le plus grand enjeu industriel pour la filière française très engagée dans l’intégration. Appliquer en l’état, cette mesure dévoilée ce jour par la DGEC conduirait inexorablement la filière française à la faillite » a déclaré amer Richard Loyen (photo), le délégué général d’ENERPLAN, à la sortie la réunion.
Le débat reste ouvert avant la présentation du rapport définitif le 11 février prochain. Il reste cependant peu de temps pour aplanir des divergences qui semblent se creuser de plus en plus à chaque réunion de concertation !