Avant de clôturer l’année du cinquantième anniversaire du Traité de l’Elysée, ainsi que le débat public qui se déroule en France jusqu’en juillet sur la transition énergétique, acteurs français, allemands et européens se retrouveront pour la première Conférence franco-allemande sur l’énergie le 2 juillet prochain dans les salons de l’Hôtel Concorde La Fayette, à Paris. L’objectif de cette journée de débats est d’échanger idées et expériences, d’identifier les secteurs dans lesquels une meilleure coopération en matière énergétique est indispensable et de discuter de solutions pour les systèmes énergétiques du futur en France, en Allemagne et en Europe. Le champ thématique s’étend de l’analyse des expériences de chacun à la part souhaitée des énergies conventionnelles dans le bouquet énergétique du futur, de l’examen des conditions réglementaires et économiques en matière d’innovation et d’investissements dans les énergies renouvelables à la problématique du développement des réseaux en passant par les moyens d’améliorer l’efficacité énergétique.
Les ministres de l’Environnement des deux côtés du Rhin, Delphine Batho et Peter Altmaier, ont été invités à intervenir lors de la première Conférence franco-allemande sur l’énergie, le second ayant déjà donné son accord de principe. Outre ces personnalités politiques, seront présents de nombreux représentants des fournisseurs d’électricité français et allemands, des chercheurs et des acteurs du marché, tels que Dominique Maillard, président du Réseau de Transport d’Electricité (RTE), Jean-François Conil-Lacoste, président du directoire de la Bourse européenne de l’électricité EPEX SPOT, Hermann Falk, président de la fédération allemande des énergies renouvelables, Jean-Marie Chevalier, directeur du Centre de Géopolitique de lEnergie et des Matières Premières (CGEMP) ou Luc Poyer, Président du Directoire dE.ON France.
« A l’heure où la France est en plein débat sur son avenir énergétique pour aboutir à un projet de loi de programmation à l’automne, et où l’Allemagne cherche à réduire les coûts de sa transition énergétique, il est important que nous ayons ce débat ensemble » a déclaré Robert Durdilly, président de l’Union française de l’Electricité. « Plus que jamais, l’Europe a besoin d’une coopération forte pour construire le modèle énergétique du futur : un modèle sûr, abordable et durable » a ajouté Hildegard Müller, présidente de la confédération de l’énergie allemande BDEW. Plusieurs exposés et tables rondes sur l’ensemble des problématiques touchant à la transition énergétique sont prévus, tels que :
- la définition d’un mix énergétique sûr et efficace : les intervenants discuteront de l’avenir de l’énergie nucléaire et du rôle des énergies renouvelables dans le modèle énergétique du futur ;
- la mise en place des réseaux « intelligents » et « smart grids » pour permettre un couplage plus efficace entre offre et demande, entre production centralisée et décentralisée ;
- l’efficience énergétique, avec un point sur les innovations et les domaines où des progrès sont réalisables ;
- la sécurité des approvisionnements énergétiques, et notamment les moyens d’assurer la résilience des réseaux ;
- le financement de la transition énergétique et son impact sur l’économie, notamment sur la compétitivité des entreprises et sur l’emploi ;
- le rôle des politiques publiques en France et en Allemagne, avec un point détaillé sur les différences et les similitudes existant entre les deux pays ;
- la coopération entre Etats et les domaines dans lesquels une meilleure coordination est souhaitable ;
- l’expérience de l’Allemagne dans les énergies renouvelables, notamment dans l’éolien offshore.
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