Le Président de la République a fait un discours en ouverture de la Conférence Environnementale du 14 septembre, où il regrettait la disparition de plus de 10 000 emplois dans la filière photovoltaïque. Il est pourtant certain que cette tendance au « chômage solaire » ne s’inversera pas : en effet, l’administration semble ne pas avoir suivi la vision politique, prolongeant ainsi la politique solaire de la précédente mandature.
La feuille de route gouvernementale sur la transition énergétique, publiée le 20 septembre dernier, ne traite pas l’urgence de la crise que vit le secteur photovoltaïque français. Si elle propose de bonifier le contenu européen des modules solaires, cette mesure est insuffisante à elle seule pour répondre aux enjeux de notre filière. La mise en place de mesures d’urgence complémentaires (le gel des tarifs d’achat photovoltaïque à leur niveau actuel jusqu’à la mise en place d’une nouvelle politique et l’augmentation de leur plafond de puissance de 100 à 250 kWc) est indispensable pour le salut des PME et des PMI de la filière photovoltaïque française. Nos propositions sont simples et réalistes pour sauver la quinzaine de milliers d’emplois qui subsistent, alors que le secteur est rudement malmené depuis plus de 18 mois.
Le Président de la République a validé l’urgence d’agir pour le secteur : « le photovoltaïque et l’éolien sont aujourd’hui en difficulté à la suite des modifications tarifaires et réglementaires répétées qui les ont profondément déstabilisés. Il est important qu’un signal fort et concret soit donné sans attendre ». Si les professionnels du solaire partagent bien évidemment ce constat, nous sommes très surpris et inquiets que les mesures d’urgence, qui devaient faire échos à cette situation, soient totalement absentes. L’énergie solaire est l’un des marqueurs de la transition énergétique, traiter l’urgence solaire maintenant renforcerait la crédibilité du gouvernement. Sauver les PME et PMI de la filière photovoltaïque française aujourd’hui, c’est miser sur une nouvelle économie des territoires, des bâtiments et des citoyens, qui renforce leur autonomie énergétique en créant des emplois.
« Nous vivons l’urgence d’un incendie qui est celui de la destruction de nos emplois et nous nous voyons proposer, comme mesure immédiate, de réfléchir à la construction d’une caserne de pompier ! L’urgence est de permettre aux PME et aux PMI solaires de pouvoir maintenir les emplois, de continuer d’exercer dans un cadre législatif immédiat et pérenne comme tel fut l’engagement du Président de la République », souligne Thierry Mueth, Président d’Enerplan.
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