Lundi 18 juin, l’entreprise Photovoltech créée en décembre 2001 comme spin-off de l’IMEC (Institut de Micro-Electronique et Composants) et détenue à égalité par GDF Suez et Total a fait part de son intention de fermer ses portes avec à la clé la suppression de 267 emplois. Installée à Tienen en Belgique, Photovoltech apparaît aujourd’hui en grande difficulté économique avec une perte annoncée pour l’exercice écoulé de 120 millions d’euros. Selon Photovoltech, la capacité de production mondiale a atteint en 2011 environ 50 Gigawatts alors que la demande s’élevait à 29 GW et les perspectives pour 2012 et 2013 ne devraient pas permettre d’absorber cette surcapacité.
Depuis quelques semaines, les responsables de Photovoltech se sont employés à rechercher d’éventuels nouveaux partenaires ou repreneurs permettant d’assurer la pérennité de l’entreprise. Sans succès. Si à l’issue de la phase d’information et de consultation au sein du conseil d’entreprise, l’intention de licenciement collectif et de fermeture d’entreprise devait être maintenue, la direction et les actionnaires de Photovoltech s’engagent à soutenir pleinement tous les employés dans la recherche d’un nouvel emploi, a assuré l’entreprise en évoquant notamment de possibles reclassements au sein des deux groupes actionnaires. Il est à noter que Total vient d’ouvrir lors de ce printemps 2012 une nouvelle usine d’assemblage de modules en Moselle. La proximité géographique des deux entités industrielles aura vraisemblablement été fatale à Photovoltech dans un contexte de marché ultra tendu. Un nouveau coup dur en tous les cas pour la filière solaire européenne !