Risques naturels, bris de machine et difficultés d’approvisionnement pèsent sur les producteurs d’énergie, les banques et les investisseurs. Plus qu’on le pense…
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La clé du succès pour les projets d’énergie renouvelable et la transition énergétique mondiale, selon une nouvelle étude de l’assureur dommages FM, réside dans la résilience, c’est-à -dire la capacité à se protéger contre les risques naturels, le bris de machine et les interruptions d’activité. Face au doublement de la demande mondiale d’électricité d’ici 2050, la capacité du secteur de l’énergie à se transformer pour produire des quantités massives d’énergie renouvelable est un enjeu majeur.
Principaux enseignements de l’enquête :
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que 5 500 gigawatts de capacités d’énergie renouvelable supplémentaires verront le jour entre 2024 et 2030, soit près de trois fois la hausse observée entre 2017 et 2023. Ces avancées et leurs répercussions positives en termes de climat pourraient néanmoins être mises en péril par la grêle, l’incendie, le vent et des défauts de conception provoquant des pannes d’équipements. Les producteurs d’énergie vont donc devoir prouver la résilience de leurs projets pour trouver des financements, obtenir une couverture d’assurance contre le bris de machine et dégager des bénéfices, selon l’enquête FM menée auprès de 650 décisionnaires et financeurs du secteur des énergies renouvelables.
Les infrastructures d’énergie renouvelable ont le vent en poupe, tant en termes de construction que de financement
• 97 % des producteurs d’énergie solaire prévoient d’augmenter leur capacité dans les trois prochaines années.
• 95 % des exploitants de parcs éoliens terrestres prévoient d’augmenter leur capacité.
• 73 % des financeurs prévoient d’augmenter leurs investissements dans les infrastructures de production d’énergie renouvelable.
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Parallèlement, malgré des capitaux abondants, l’offre n’est pas illimitée : 64 % des banques et 58 % des investisseurs indiquent que la demande de financement est supérieure à l’offre.
Les préoccupations diffèrent
Pour les fournisseurs d’énergie renouvelable, les principaux risques pendant la phase de construction sont la hausse du prix des équipements (44 %), les retards administratifs (41 %) et les ruptures de chaîne d’approvisionnement (40 %). En termes d’exploitation, ils citent les dommages liés aux intempéries
(54 %), les pannes d’équipements de production (50 %) et les difficultés d’approvisionnement en pièces de rechange (48 %). La majorité des financeurs déclarent que la résilience d’un projet a un impact sur leur volonté d’investir
(66 %), leur valorisation du projet (69 %) et les conditions proposées (72 %).
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Des zones d’ombre demeurent
La majorité des producteurs d’énergie renouvelable (59 %) estiment que leurs projets sont résilients, mais manquent d’informations sur les facteurs technologiques et environnementaux. Leurs principaux motifs d’incertitude incluent :
o Un manque de transparence de la part des fabricants d’équipements (57 %)
o Une compréhension insuffisante des facteurs environnementaux (53 %)
o Le rythme soutenu du changement technologique (47 %)
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Ces incertitudes font grimper les coûts et restreignent les couvertures d’assurance
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Les incertitudes liées à la résilience face aux risques entraînent :
o La hausse des coûts de construction (52 %)
o La hausse des coûts d’assurance (47 %)
o L’incapacité à assurer des projets dans leur intégralité (44 %)
La majorité des financeurs (53 %) s’attendent à ce que les producteurs d’énergie fassent appel à des services externes d’évaluation des risques pendant la construction de nouvelles infrastructures, et 48 % à des services d’ingénierie externes pendant leur exploitation.
« Les producteurs font de leur mieux avec les informations dont ils disposent, mais ils ont besoin de mieux comprendre les équipements qu’ils achètent et les facteurs environnementaux qui les menacent », estime Doug Patterson, Directeur industrie papetière et énergies renouvelables chez FM. Il indique que FM mène actuellement un large éventail d’analyse techniques et d’études environnementales pour fournir au secteur les données qui lui manquent, en particulier aux premiers stages du développement d’un projet, une étape cruciale. Bénéficier d’une expertise externe en ingénierie de prévention pendant la conception et la construction peut par exemple aider les producteurs d’énergie à obtenir la capacité et la couverture d’assurance nécessaires pour concrétiser leurs projets. Faire appel à ce type de services dès le début d’un projet peut aussi contribuer à réduire les coûts et renforcer la fiabilité opérationnelle, selon l’enquête FM. Doug Patterson ajoute que cette démarche d’évaluation et de réduction des risques est aussi cruciale que la recherche d’un programme d’assurance adapté. « Si vous comptez uniquement sur l’assurance, vous
n’avez pas compris l’ampleur du problème », indique Doug Patterson.
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Quid de FM Renewables Energy ?
FM a lancé FM Renewable Energy en 2024 pour accompagner ses clients dans leur transition vers des énergies de substitution en mettant l’accent sur la recherche et l’innovation, et pour soutenir le développement du secteur des énergies renouvelables. FM Renewable Energy est axée sur la recherche et le développement de standards de prévention pour les parcs solaires au sol, les parcs éoliens terrestres et les systèmes de stockage d’énergie par batterie
(BESS). Depuis 70 ans, FM accompagne tous les secteurs de production d’énergie, y compris l’hydroélectricité, la biomasse et la valorisation énergétique des déchets. FM propose des polices d’assurance aux producteurs d’énergie renouvelable basés en Amérique du Nord et en Europe. Cette enquête en ligne a été menée en août et septembre 2024 pour le compte de FM auprès de 650 fournisseurs et financeurs du secteur de l’énergie basés en Amérique du Nord, en Europe (Royaume-Uni compris), en Asie et en Amérique du Sud.
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