Le groupe UNITe dédie une partie de sa production d’électricité renouvelable aux contrats d’achat direct par les entreprises

Afin de pouvoir offrir aux entreprises un approvisionnement direct en électricité renouvelable auprès des producteurs, le groupe UNITe diversifie sa stratégie de valorisation et confie à sa filiale Green-Access le soin de contractualiser une partie de sa production d’électricité en direct avec des consommateurs. De quoi anticiper la fin des tarifs d’achat !

 

Dans un contexte de stabilisation des prix sur le marché de l’électricité et de politique budgétaire restrictive, le groupe UNITe, producteur français d’énergie renouvelable, fait évoluer sa stratégie de commercialisation pour se détacher progressivement de sa dépendance aux contrats bénéficiant d’un soutien étatique. Le groupe UNITe va ainsi destiner une partie de ses projets à une valorisation en direct auprès de consommateurs finaux, entreprises ou collectivités, via des contrats de gré-à-gré appelés PPA (Power Purchase Agreement). Son objectif d’ici 2032 est de vendre un tiers de l’ensemble de son portefeuille projet en direct à des consommateurs finaux.

 

La valorisation des projets sélectionnés est confiée à Green-Access, expert de la commercialisation d’énergie renouvelable et des certificats associés, et filiale du groupe UNITe. Le rôle de Green-Access est de trouver les entreprises ayant un profil de consommation adéquat et d’assurer la contractualisation de l’électricité renouvelable entre les parties concernées. Selon Hubert Roy, Responsable de Marchés chez Green-Access, les producteurs doivent s’adapter rapidement à un marché de l’énergie en mutation.  « Ils ne peuvent plus se cantonner à un rôle de développeurs de projet, ils doivent faire évoluer leurs modèles de commercialisation pour devenir de véritables énergéticiens ».

 

Des modèles de commercialisation en évolution rapide

 

Les développeurs de projets d’énergie renouvelable en France ont connu un fort développement à la suite de la mise en place de contrats leur assurant des niveaux de rémunération fixes et garantis (Contrats d’Obligation d’Achat). Ces derniers permettaient d’assurer le financement de ces projets d’infrastructure dont les coûts d’investissement initiaux sont importants, et donc de soutenir le développement d’une filière nationale de production d’énergie renouvelable.

Progressivement ces contrats ont évolué pour passer de l’Obligation d’Achat au Complément de Rémunération. Ce dernier a lui-même connu des évolutions pour aboutir au schéma qu’on lui connait aujourd’hui : le producteur vend sa production sur le marché et en contrepartie d’un engagement contractuel de 20 ans, si son projet sélectionné dans un Appel d’Offres de la CRE (Commission de Régulation de l’Energie), le producteur bénéficie d’un prix de vente garanti de l’électricité produite par le projet concerné.

 

« La crise énergétique de 2022 a mis en lumière les risques d’une exposition marché pour les acheteurs d’énergie »

 

« Les contrats avec mécanisme de soutien ont permis d’aider la filière de production d’électricité renouvelable à se développer. Cependant, nous pouvons anticiper que le soutien de l’Etat est amené à évoluer. Dans un contexte réglementaire mouvant et compte tenu des évolutions de marché passées et à venir, en tant que producteur, il nous incombe de diversifier notre stratégie de valorisation », indique Simon Duhamel, Directeur Administratif et financier du groupe UNITe.  Hubert Roy conclut en indiquant que « la crise énergétique de 2022 a mis en lumière les risques d’une exposition marché pour les acheteurs d’énergie. Ces derniers ont depuis appréhendé leur intérêt à se sourcer directement auprès de producteurs afin de maîtriser tout ou partie de leur prix d’approvisionnement en électricité dans la durée. L’arrivée à échéance du mécanisme ARENH et l’incertitude face à la suite de ce mécanisme renforce ce sentiment chez les acheteurs ».

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