Des études commandées BayWa r.e mettent en avant de nouveaux potentiels pour la technologie solaire flottante

Plusieurs études commandées par BayWa r.e., notamment sur son premier projet sur un réservoir aux Pays-Bas, confirment la compatibilité du solaire flottant avec usages d’eau potable. La condition est que les matériaux utilisés soient minutieusement choisis. Des effets positifs sont même rapportés, comme la réduction de la prolifération des algues.

BayWa r.e., leader européen du solaire flottant avec 19 parcs en exploitation depuis plusieurs années et plus de 1 GWc de projets en développement, publie son livre blanc sur les impacts environnementaux de la technologie solaire flottante. Parmi les enjeux soulevés par cette analyse, menée sur l’ensemble du spectre (qualité de l’eau, biodiversité, perméabilité de la lumière, croissance des algues…), figure la question de l’impact de l’installation de modules solaires sur les réserves d’eau destinées à la consommation.

 

Un enjeu de contamination

 

L’évaluation de l’impact des installations solaires flottantes sur la qualité de l’eau est primordiale pour le secteur du solaire flottant. Température de l’eau, taux d’oxygène, turbidité… les indicateurs sont nombreux et analysés de près. Des études de cas (présentées dans le livre blanc) indiquent d’ailleurs que les installations photovoltaïques flottantes peuvent avoir des effets positifs sur la qualité de l’eau, car elles peuvent réduire la croissance des algues par exemple.

L’installation des modules solaires flottants sur des réserves d’eau destinées à la consommation pose la question de façon plus large du risque de contamination et de danger sur la santé, avec la crainte que les matériaux structurels puissent libérer des substances nocives. Les analyses montrent pourtant le contraire.

 

La sélection de matériaux et composants compatibles

 

Les matériaux et, au-delà, les additifs et les revêtements peuvent agir de façon délétère sur la qualité de l’eau. Le choix des matériaux est tout à fait déterminant pour éviter toute pollution, qui plus est sur la qualité de l’eau potable.

Dans le cadre de ses projets solaires flottants, BayWa r.e. a recours à un fluide biodégradable en lieu et place de l’huile synthétique classique plus polluante pour les milieux. Le transformateur est équipé d’un réservoir de collecte scellé qui évite le risque de fuite empêchant ainsi toute propagation dans l’eau.

L’impact du revêtement de l’acier des structures flottantes sur le milieu doit également être suivi de près. Des calculs menés par les ingénieurs de BayWa r.e. démontrent que les taux de perte en zinc sont très faibles et ont un impact tout à fait limité – et bien en deçà des limites autorisées – sur la concentration en zinc à long terme lorsque les aciers sont dotés d’un revêtement adapté.

Les matériaux plastiques, notamment utilisés autour des modules de flottaison, peuvent eux aussi se détériorer, se fragiliser et libérer des particules dans l’eau. Le plastique peut fondre s’il est exposé aux fortes chaleurs par exemple. Deux ans de tests en laboratoire sur le polyéthylène haute densité, utilisé par BayWa r.e. dans la composition de ses flotteurs, ont permis de confirmer que le risque d’inflammabilité et de décomposition de ce matériau est quasi nul.

 

Un premier projet pilote aux Pays-Bas

 

BayWa r.e. a installé son tout premier projet solaire flottant sur un réservoir d’eau potable aux Pays-Bas. Le parc solaire flottant de Beerenplant a été développé par Eneco sur un réservoir d’eau potable appartenant à Evides Water Company. Il comprend 8 804 modules solaires répartis sur 1,5 hectare, et produit environ 4900 MWh d’électricité, soit l’équivalent de la consommation électrique d’environ 2 000 ménages néerlandais. BayWa r.e. y a commandé une étude approfondie, menée par un cabinet indépendant (Mathijssen et al) pour étudier les effets sur l’eau potable de la couverture partielle (30%) du réservoir par les panneaux solaires. L’étude a porté sur la charge microbienne et la libération de polluants par les modules solaires, et notamment sur les taux de mortalité de germes comme les cryptosporidies, la giardiase et les campylobactéries. Les résultats ont révélé que les germes restent présents de façon normale et compatible avec la consommation, et que la dissolution des métaux lourds (à partir des flotteurs, des composants, des matériaux d’étanchéité et des modules solaires) n’impacte pas la qualité de l’eau.

 

Le potentiel sous-estimé des réservoirs d’eau brute utilisés pour la production d’eau potable

 

“La pollution et l’impact des installations solaires sur la biodiversité des plans d’eau constituent bien entendu un des risques majeurs dans notre secteur. Lorsque l’on parle d’eau potable, le sujet peut susciter davantage de craintes encore, puisqu’il a trait à la santé humaine”, analyse Constantin Magne, référent solaire flottant chez BayWa r.e France. “Le résultat de ces études permet de rassurer tout le monde. Les réserves d’eau destinées à la consommation peuvent accueillir des parcs solaires flottants sans détériorer la qualité de l’eau ni la rendre impropre à la consommation”. La réalisation d’essais réguliers et la surveillance permanente restent évidemment clés pour installer des projets solaires flottants sur des réservoirs d’eau destinés à la consommation. “La compatibilité entre les deux usages passe aussi et surtout par le choix de matériaux qui vont préserver la qualité de l’eau. C’est une priorité pour tous nos projets solaires flottants, qu’il s’agisse d’eau potable ou de lacs dont l’eau n’a pas vocation à être consommée” poursuit Constantin Magne. “Les réserves destinées à produire et traiter de l’eau potable sont donc des espaces tout à fait exploitables pour installer des unités flottantes de production d’énergie renouvelable. Nous développons des projets de ce type partout en Europe, y compris en France”.

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