26 janvier, journée internationale des énergies propres : un coup de projecteur planétaire sur les EnR

La Journée internationale des énergies propres, adoptée par l’Assemblée générale (résolution A/77/327), a lieu le 26 janvier. Cette Journée est un appel à la sensibilisation et à la mobilisation en faveur d’une transition juste et inclusive vers les énergies propres, au bénéfice des populations et de la planète. Le 26 janvier est également la date de création de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), une agence intergouvernementale mondiale créée en 2009 pour soutenir les pays dans leur transition énergétique, servir de plateforme de coopération internationale et fournir des données et des analyses sur les technologies, l’innovation, les politiques, les finances et les investissements en matière d’énergie propre.  Les EnR des énergies de paix !

 

 

Une grande partie des gaz à effet de serre qui enveloppent la Terre et piègent la chaleur du soleil provient de la production d’énergie, c’est-à-dire de la combustion de combustibles fossiles pour produire de l’électricité et de la chaleur. Les combustibles fossiles, notamment le charbon, le pétrole et le gaz, sont de loin les principaux facteurs contribuant aux changements climatiques à l’échelle planétaire ; ils sont à l’origine de plus de 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de près de 90 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone.

 

Énergies renouvelables, pour un avenir plus sûr

 

Les données scientifiques sont claires : afin d’éviter les pires effets des changements climatiques, il faut réduire les émissions pratiquement de moitié d’ici à 2030 et atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050.

Pour y parvenir, nous devons mettre fin à notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et investir dans d’autres sources d’énergie qui soient propres, accessibles, abordables, durables et fiables. Les sources d’énergie renouvelables, qui sont disponibles en abondance partout autour de nous grâce au soleil, au vent, à l’eau, aux déchets et à la chaleur de la Terre, se renouvellent naturellement et ne rejettent que peu ou pas de gaz à effet de serre ou de polluants dans l’air. Les combustibles fossiles assurent encore plus de 80 % de la production d’énergie au niveau mondial, mais les sources d’énergie plus propres gagnent du terrain. À l’heure actuelle, environ 29 % de l’électricité proviennent de sources renouvelables. Voici cinq raisons pour lesquelles l’accélération de la transition vers les énergies propres constitue la marche à suivre pour une planète saine et vivable dès à présent et pour les générations à venir.

 

1. Les sources d’énergie renouvelables sont présentes partout autour de nous

Environ 80 % de la population mondiale vit dans des pays qui sont des importateurs nets de combustibles fossiles. Autrement dit, quelque six milliards de personnes dépendent de combustibles fossiles provenant d’autres pays, ce qui les rend vulnérables aux chocs et aux crises géopolitiques.

Les sources d’énergie renouvelables, quant à elles, sont disponibles partout dans le monde et il reste à exploiter pleinement leur potentiel. Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), il est envisageable et souhaitable qu’au niveau mondial, 90 % de l’électricité provienne d’énergies renouvelables d’ici à 2050. Les énergies renouvelables permettent de s’affranchir de la dépendance aux importations, de diversifier l’économie des pays et de les protéger contre les fluctuations imprévisibles des prix des combustibles fossiles, tout en favorisant une croissance économique inclusive, la création de nouveaux emplois et la réduction de la pauvreté.

 

2. Les énergies renouvelables sont meilleur marché

De fait, les énergies renouvelables constituent aujourd’hui la solution énergétique la moins chère dans la plupart des régions du monde. Les prix des technologies d’énergies renouvelables connaissent une diminution rapide. Entre 2010 et 2020, le coût de l’électricité d’origine solaire a diminué de 85 %. Les coûts de l’énergie éolienne terrestre et en mer ont diminué de 56 % et de 48 % respectivement.

La baisse des prix rend les énergies renouvelables plus attrayantes pour tous, notamment pour les pays à revenu faible ou intermédiaire, d’où proviendra la majeure partie de la demande supplémentaire en électricité. Du fait de la baisse des coûts, il est réellement possible d’envisager que, dans les années à venir, une grande partie du futur approvisionnement en électricité soit assuré au moyen de sources à faible teneur en carbone.

L’électricité bon marché provenant de sources renouvelables pourrait constituer 65 % de l’approvisionnement total en électricité dans le monde d’ici à 2030. Elle pourrait permettre de décarboner 90 % du secteur de l’électricité d’ici à 2050, ce qui réduirait considérablement les émissions de carbone et contribuerait à atténuer les changements climatiques.

En dépit du fait que les coûts des énergies solaire et éolienne devraient rester plus élevés en 2022 et en 2023 qu’avant la pandémie en raison de la hausse générale des prix des matières premières et du transport, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il se trouve que leur compétitivité s’améliore en raison de l’augmentation bien plus marquée des prix du gaz et du charbon.

 

3. Les énergies renouvelables sont plus saines

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 99 % de la population mondiale respirent un air qui dépasse les limites fixées pour la qualité de l’air et menace leur santé, et plus de 13 millions de décès dans le monde chaque année sont dus à des causes environnementales évitables, notamment la pollution de l’air.

Les niveaux dangereux de particules fines et de dioxyde d’azote résultent principalement de la combustion de combustibles fossiles. En 2018, la pollution de l’air due aux combustibles fossiles a occasionné des coûts sanitaires et économiques à hauteur de 2 900 milliards d’USD, soit environ 8 milliards d’USD par jour.

Le fait de passer à des sources d’énergie propres, telles que l’éolien et le solaire, permet donc de lutter non seulement contre les changements climatiques, mais aussi contre la pollution de l’air et pour la santé.

 

4. Les énergies renouvelables favorisent la création d’emplois

Chaque dollar investi dans le secteur des énergies renouvelables permet de créer trois fois plus d’emplois que dans le secteur des combustibles fossiles. Selon l’AIE, la transition visant à atteindre l’objectif de zéro émission nette va entraîner une augmentation globale du nombre d’emplois dans le secteur de l’énergie : alors que d’ici à 2030, environ cinq millions d’emplois pourraient être supprimés dans le secteur de la production de combustibles fossiles, selon les estimations, 14 millions de nouveaux emplois pourraient être créés dans le secteur des énergies propres, entraînant un gain net de neuf millions d’emplois.

En outre, les industries en lien avec le secteur de l’énergie auraient besoin de 16 millions de travailleurs supplémentaires, par exemple pour occuper de nouvelles fonctions dans le domaine de la fabrication de véhicules électriques et d’appareils à haut rendement énergétique ou dans celui des technologies innovantes, telles que celles liées à l’hydrogène. Ainsi, d’ici à 2030, plus de 30 millions d’emplois au total pourraient être créés dans les domaines des énergies propres, de l’efficacité énergétique et des technologies à faible niveau d’émissions.

Il est primordial d’assurer une transition juste, en plaçant les besoins et les droits de chacun au cœur de la transition énergétique, afin de faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte.

 

5. Les énergies renouvelables constituent un choix économiquement judicieux

En 2020, environ 5 900 milliards d’USD ont été dépensés pour subventionner l’industrie des combustibles fossiles, notamment au moyen de subventions explicites et d’allégements fiscaux, et du fait des dommages sanitaires et environnementaux qui n’ont pas été pris en compte dans le coût des combustibles fossiles.

À titre de comparaison, jusqu’en 2030, il convient d’investir au moins 4 000 milliards d’USD par an dans les énergies renouvelables (y compris les investissements dans les technologies et les infrastructures) afin de pouvoir atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050.

Le coût initial peut être décourageant pour de nombreux pays disposant de ressources limitées et nombreux sont ceux qui auront besoin d’un appui financier et technique pour effectuer la transition. Néanmoins, les investissements dans les énergies renouvelables seront rentables. La réduction de la pollution et des effets sur le climat pourrait à elle seule permettre au monde d’économiser jusqu’à 4 200 milliards d’USD par an d’ici à 2030.

En outre, des technologies efficaces et fiables en matière d’énergies renouvelables permettent de mettre en place un système moins sujet aux chocs de marché et d’améliorer la résilience et la sécurité énergétique par la diversification des solutions d’approvisionnement en électricité.

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