Dans la quête pour un avenir énergétique plus propre et résilient, Amarenco se distingue en tant qu’acteur innovant. Preuve en est l’inauguration, le 21 septembre dernier, de la toute première centrale solaire hybride (mi flottante – mi terrestre) en France, à Montpezat d’Agenais. Retour sur la genèse de cette centrale photovoltaïque unique, emblématique, écologiquement et économiquement impactante !
Située stratégiquement à Montpezat d’Agenais (commune du Lot-et-Garonne), cette centrale s’étend sur 5 hectares, dont 3 flottants, des 8 hectares du site industriel appartenant à l’entreprise Longhi Béton. Déjà opérationnelle depuis quelques mois, elle génère actuellement 6 170 MWh pour une puissance de 4,8 MWc, soit l’équivalant de la consommation annuelle d’électricité de 2 500 personnes (hors chauffage et production d’eau chaude). De plus, la centrale permettra l’économie de 250 tonnes de CO2 chaque année ce qui équivaut à 1 300 vols Paris – New York one way (à 5 834km).
Optimiser l’espace tout en mettant les panneaux au frais
Mais pourquoi une centrale sur sol et sur eau ? Quels sont les bénéfices comparés à ceux des centrales photovoltaïques « classiques » ? Si la France possède des centrales terrestres et des centrales flottantes, c’est bien la première fois qu’un mix des deux est créé. Alors pourquoi ce projet atypique ? Tout d’abord pour « recycler » dans sa totalité un site industriel en cessation d’activité composé d’un sol et d’un lac délaissé (et pour ce dernier, aller plus loin en tentant du même coup de le préserver de son évaporation accentuée par les chaleurs caniculaires. Une étude menée par des scientifiques américains et brésiliens a confirmé ce phénomène engendré par des panneaux photovoltaïques flottants). Ce projet met également en avant l’intérêt d’optimiser le rendement électrique de la centrale solaire en exploitant toute la surface possible. Pour rappel, « seuls » 2 hectares sur les 8 de l’ancienne gravière Longhi auraient accueilli des panneaux photovoltaïques si le lac n’avait pas été imbriqué dans ce projet. Il semblerait également que les panneaux flottants produiraient plus que ceux au sol du fait, non seulement, qu’ils puissent être réorientés pour une meilleure exposition au soleil (puisque montés sur des flotteurs); mais aussi grâce à la réverbération naturelle de l’eau. Une eau qui a pour autre effet, de refroidir les panneaux ce qui en augmente encore la productivité.
Une électricité verte qui profite à tous
Ainsi, après avoir mené une étude d’impact écologique en amont de la démarche de construction, Amarenco, épaulé de son partenaire et co-actionnaire Sem AVERGIES, a lancé son chantier au premier trimestre 2022. S’en est suivi l’installation des panneaux photovoltaïques sur sol et sur lac sous la supervision régulière, entre autre, d’un écologue. Un an plus tard, en total respect avec le calendrier écologique prévu, la centrale était mise en route. L’électricité produite par la centrale d’Amarenco est revendue à ENEDIS (à un coût bien moindre que l’électricité générée classiquement) pour être totalement injectée dans le réseau électrique existant, profitant ainsi au plus grand nombre sans distinction. De son côté, la société Longhi Béton est rémunérée sous forme de loyers pour le prêt de son terrain, tandis qu’une taxe « locale » est versée et répartie entre le département, la commune… Sachant que le projet n’a reçu aucune subvention.
« Un exemple inspirant »
La longévité de la centrale est estimée à 30 ans. Ensuite, deux options s’offrent à Amarenco : soit la centrale fera partie d’un programme de démantèlement et de recyclage via l’éco-organisme Soren (dont est adhérent Amarenco) qui est agréé par les pouvoirs publics pour la collecte et le traitement des panneaux photovoltaïques usagés en France. Soit la centrale est remise aux normes grâce aux changements de ses panneaux et de son électronique. « Nous sommes très fiers de ce projet ! Les caractéristiques techniques de notre centrale, son impact environnemental et local positif font de ce projet un exemple inspirant de la fusion réussie entre l’innovation technologique et la durabilité. D’ailleurs, depuis que la centrale de Montpezat d’Agenais a été mise en route, nous avons eu des demandes pour des projets similaires dans la région. » assure Nicolas Hauchecorne, Directeur Général Solar France chez Amarenco.