Climat dans les pays en développement : la France dépasse ses engagements en franchissant le cap des 6 milliards d’€ d’aides

L’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) a publié le 22 septembre 2022 un rapport sur les financements mobilisés par les pays développés en faveur de l’action climatique dans les pays en développement entre 2016 et 2020, en s’appuyant sur les dernières données disponibles. En 2009, les pays développés s’étaient collectivement engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement à partir de 2020. Cet engagement a été confirmé en 2015 à la COP21, jusqu’en 2025.

Les analyses de l’OCDE indiquent que les financements publics et privés mobilisés par les pays développés ont atteint 83,3 milliards de dollars en 2020, dont 68,3 milliards de dollars de financements publics et 13,1 milliards de dollars de financements privés mobilisés par des interventions publiques. Ces financements n’ont augmenté que de 4% par rapport à 2019, une faible hausse portée par les financements d’origine publique et limitée par la diminution des financements privés mobilisés par des interventions publiques.

A l’occasion de la publication de ce rapport, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, et Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, réaffirment l’engagement de la France en faveur du financement de l’atténuation et de l’adaptation au changement climatique dans les pays en développement.

 

En 2020, la France avait mobilisé 5,08 milliards d’euros, dont 1,96 milliard d’euros pour l’adaptation au changement climatique. En décembre 2020, le président de la République avait annoncé un relèvement de l’engagement financier de la France, le portant à 6 milliards d’euros par an pour les années 2021 à 2025, dont un tiers dédié à l’adaptation. La finance climat internationale mobilisée par la France a donc fortement augmenté en 2021, pour atteindre 6,1 milliards d’euros, dont 2,2 milliards d’euros en faveur de l’adaptation. Malgré la crise de la Covid-19, la France a donc une nouvelle fois tenu et dépassé ses engagements.

 

A l’occasion de la COP27 à Charm-el-Cheikh, la France appelle les pays développés qui ne l’ont pas encore fait à se doter de cibles de finance climat ambitieuses et à les mettre en Å“uvre de toute urgence afin d’atteindre collectivement la cible de 100 milliards de dollars. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, a ainsi déclaré : « En termes de financement publics, la France joue pleinement son rôle et honore ses engagements, tant en termes de volume global de finance climat que de fléchage vers l’adaptation, dont le doublement collectif est attendu en 2025. Mais il faut aller plus loin et plus vite en mobilisant davantage les acteurs privés : le ministère de l’Economie et des Finances portera donc ce combat vers l’alignement de l’ensemble des flux financiers, publics comme privés. En effet, c’est à cette échelle et à cette échelle seulement que nous pourrons couvrir l’ensemble du coût de la transition climatique. Concrètement, il s’agit de mobiliser les autres sources de financement international telles que les banques de développement, et surtout mobiliser tous les acteurs financiers du secteur privé, comme nous le faisons en France et en Europe en nous dotant d’un cadre de déclaration et de suivi des flux extrêmement précis et exigeant. »

Cet article est publié dans Actualités. Ajouter aux favoris.

Les commentaires sont fermés