Champ-de-Liveau : début de chantier pour un projet solaire exemplaire de la conception à la vente de son électricité

La construction de la centrale photovoltaïque “Champ-de-Liveau” vient de  commencer. Elle est implantée sur une ancienne décharge de la commune de Montreuil-Bellay (49). Porté par trois acteurs engagés du territoire (ALTER Energies, Energie Partagée et le collectif citoyen PEPS), le projet sera mis en service au printemps 2023. L’électricité produite sera achetée par le fournisseur Enercoop dont une partie via un contrat incluant un soutien public et le reste directement au coût de production de la centrale (PPA). Une belle alliance territoriale pour proposer une solution concrète de sortie de crise énergétique.
Le projet de Champ-de-Liveau consiste à implanter un parc photovoltaïque de 13 014 panneaux solaires sur une ancienne décharge de 8 hectares à Montreuil-Bellay (49). Il atteindra une puissance de 7 MWc et produira environ 8 350 MWh par an, l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage) de 2 700 foyers, soit 1,5 fois la population de Montreuil-Bellay.

7 MWc de solaire pour revaloriser une ancienne décharge

Le projet initialement dimensionné pour accueillir 5 MWc de panneaux solaires, s’est vu agrandi d’une tranche supplémentaire pour atteindre 7 MWc de puissance. Ainsi, la centrale, dont l’électricité produite sera intégralement injectée sur le réseau, se compose de deux tranches :

  • La tranche initiale de 5 MWc est lauréate d’un appel d’offre de la CRE (Commission de Régulation de l’Énergie). Dans ce cadre, l’électricité produite sera vendue à Enercoop (fournisseur d’électricité 100% renouvelable, locale et citoyenne) et à un responsable d’équilibre via un contrat tripartite, lequel sera complété via le mécanisme de complément de rémunération mis en place par l’Etat.
  • L’électricité de la tranche de 2 MWc sera également vendue à Enercoop, via un contrat de 30 ans dit PPA (Power Purchase Agreement, littéralement Contrat de gré-à-gré). Ce contrat fixe une rémunération basée sur le coût de production du MWh, sans le soutien de l’Etat.

La durée d’exploitation prévue est de 30 ans minimum, après quoi la centrale pourra être prolongée, remise à niveau, ou démantelée et recyclée.

Une logique de vente basée sur le coût de production de la centrale

A terme, les énergies renouvelables matures se passeront de plus en plus facilement de soutien public. C’est dans ce sens qu’ALTER Energies, ses co-actionnaires et le fournisseur Enercoop ont bâti le modèle économique de ce projet. En effet, dès 2023, Enercoop achètera l’électricité issue de la tranche de 2 MWc (soit 2,4 GWh)  via un contrat en PPA, marquant la volonté des parties prenantes de construire un modèle économique stable et sécurisant, dans le contexte actuel de crise énergétique. Grâce à cette signature et aux prochaines à venir, le fournisseur Enercoop pourra proposer à ses consommateurs des factures reflétant mieux le réel coût des énergies renouvelables. Pour Eric Maïsseu, Responsable d’ALTER Energies : “Ce projet que nous avons développé et que nous portons avec les collectivités et les citoyens est exemplaire dans son montage. Il préfigure l’accélération et la maturité du marché pour développer les projets d’énergies renouvelables territoriaux.” Pour Enercoop, signer des contrats d’achat de 30 ans au coût réel de production de l’électricité avec des projets neufs répond à une double ambition : accélérer la transition énergétique et bâtir un modèle économique inédit. Nous sommes très contents de ce PPA signé avec ALTER Energies car il démontre que les collectivités locales et les acteurs citoyens ont le pouvoir de construire une transition énergétique locale et résiliente, qui protège aussi les consommateurs sur le long terme.”, précise Samuel Faure, Directeur d’Enercoop Pays de la Loire.

Encadré

Un projet pour et par le territoire
Afin d’asseoir le caractère territorial de ce projet, deux structures citoyennes y ont été associées. Énergie Partagée Investissement et Ensoleille-sol issue de l’association locale « PEPS » sont actionnaires à hauteur de 15 % chacune, aux côtés d’ALTER Energies qui détient 70 % des parts de la société de projet. Ensemble, ils portent cette installation qui représente un investissement de 6,1 millions d’euros.

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