La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé, le 27 août dernier, dans un entretien au Parisien, la création d’un « fonds vert » doté de 1,5 milliard d’euros destiné aux collectivités locales. Que se cache-t-il derrière cette annonce ?
Etant donné l’urgence écologique qui n’est plus à démontrer, la prise en compte et la mobilisation du Gouvernement à l’attention des collectivités en la matière est à saluer. Par ce plan annoncé par la Première ministre, l’Etat vient confirmer son soutien financier aux grandes villes qui sont en première ligne de la Transition écologique et se mobilisent déjà fortement. C’est une bonne chose.
L’annonce reste cependant floue : 1,5 milliard d’euros est un chiffre global dont il est n’est pas précisé la manière de chiffrage ni la durée. Si c’est un fonds, ce n’est probablement pas un chiffre annuel. Pour mémoire, les collectivités investissent chaque année 50 milliards d’euros. France urbaine souhaite que cette somme ne soit pas fléchée projet par projet mais de façon globalisée et pluriannuelle.
France urbaine sera cependant attentive à ce que ce Plan puisse être utilisable et efficace. Il faut de la méthode et fixer des priorités car l’Etat, tout comme les collectivités depuis de nombreuses années, mobilise de l’argent public. Que ce soit en matière de rénovation énergétique des bâtiments ou de mobilités, les enjeux sont différents selon les villes et les enveloppes allouées doivent s’adapter à la réalité de chaque territoire.
France urbaine rappelle enfin qu’il est indispensable de construire la transition écologique dans la perspective de renforcer également la cohésion sociale, de réduire les inégalités sociales et d’offrir des alternatives souhaitables et crédibles pour ne laisser personne sur le bord du chemin. L’association sera attentive à ce que la Transition écologique souhaitée par le Gouvernement soit également juste et s’inscrive dans une logique de sobriété.