EY publie les résultats de son nouveau rapport bi-annuel RECAI (Renewable Energy Country Attractiveness Index), qui dresse un état des lieux de l’attractivité dans le secteur des énergies renouvelables des différents pays. Dans un contexte où le marché de l’électricité est en pleine mutation et l’instabilité géopolitique fait flamber les prix du gaz, cette nouvelle édition du RECAI explore comment les technologies vertes et les carburants alternatifs peuvent offrir une sécurité énergétique mondiale.
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- Malgré la perte d’une place dans le classement, la France se fixe des objectifs ambitieux d’énergies renouvelables à horizon 2050, avec une volonté de produire 100GW avec le solaire et 40 GW dans l’éolien offshore, tout en annonçant 5 milliards d’euros pour la décarbonation de l’industrie lourde.
- Les technologies flottantes, ainsi que l’hydrogène vert, ont le potentiel pour se généraliser à  mesure que la demande de nouvelles sources d’énergie renouvelable augmente. Actuellement, il existe 11 parcs éoliens offshore flottants générant 79 MW, mais une croissance importante est en préparation, avec près de 100 projets et une capacité combinée de plus de 26 000 MW issue de ces nouvelles technologies.
- L’Allemagne a quant à elle avancé son objectif de 100 % d’énergie verte de 15 ans, soit d’ici 2035, et un objectif transitoire de 80 % d’énergie renouvelable d’ici à 2030 a été fixé pour renforcer la sécurité énergétique.
- L’Amérique latine sera un marché de l’énergie verte à  surveiller si elle parvient à  surmonter les obstacles à  la croissance, tels  que  l’incertitude politique et les problèmes de financement.
- Le recours à des achats d’électricité en gré à gré devient un moyen plébiscité de s’assurer une maitrise des prix à long terme. Ce mode de commercialisation est également une opportunité pour les producteurs d’optimiser la valeur de l’électricité vendue tout en bénéficiant de contrats long terme.
- Autre conséquence de l’envolée des prix de marché de l’électricité, les mécanismes de complément de rémunération en vigueur en France comme dans la plupart des Etats européens constituent depuis fin 2021 une source de recettes pour l’Etat, conduisant à apporter un nouveau regard sur l’impact de ces filières sur les finances publiques.
« L’explosion de la demande en électricité verte – notamment pour accompagner l’électrification de procédés industriels et le développement de capacités de production d’hydrogène vert – va accélérer le scale up industriel des technologies bas carbones et la baisse les coûts. Il pourrait  s’agir  d’un  point  d’inflexion pour le recours aux énergies renouvelables, qui s’avèrent aujourd’hui particulièrement compétitives dans un contexte d’envolée des prix de marché de l’électricité, et qui seront essentielles pour réduire la demande de gaz et renforcer la sécurité énergétique » détaille Alexis Gazzo, associé EY, Climate Change & Sustainability leader, France.