Débuté à l’automne 2021, le chantier de construction du parc solaire photovoltaïque de Montceau a franchi une nouvelle étape en avril avec le montage des premiers modules. Une visite du chantier était organisée à cette occasion avec Marie-Claude Jarrot, Maire de Montceau, et David Marti, Président de la Communauté Urbaine Le Creusot Montceau.
Un projet emblématique pour le territoire
La centrale solaire de Lucy jouxte une ancienne centrale thermique fermée en 2014, et valorise le terrain d’une friche minière de charbon dont l’exploitation s’est arrêtée en l’an 2000. Implantée au nord et sud du lac minier Barrat-Lucy, la centrale solaire couvre une surface totale de 20 hectares, répartie sur quatre zones (trois sont propriétés de la communauté urbaine et une est propriété de la ville de Montceau). Elle est un symbole de la transition écologique du territoire.
30 429 panneaux photovoltaïques sont en cours de montage, ils représenteront une puissance installée de 13,7 MWc. La production d’électricité attendue correspond à la consommation électrique résidentielle annuelle de 7 000 personnes. Les émissions de CO2eq marginales évitées grâce à l’installation sont estimées à 3700 tonnes par an1.
Conçu dans une démarche de concertation, le projet de parc solaire a associé l’ensemble des acteurs du territoire. Au terme de l’enquête publique, du 4 novembre au 6 décembre 2019, un permis de construire a été délivré par le préfet de Saône-et-Loire le 15 janvier 2020. Le projet a été désigné, le 15 avril 2020, lauréat de l’appel d’offres de la Commission de Régulation de l’Energie. Après la signature des baux le 30 août 2021, les travaux ont pu débuter en septembre 2021 pour une mise en service prévisionnelle de la centrale en août 2022 suite à son raccordement au réseau public d’électricité.
Il s’agit de la troisième centrale photovoltaïque installée au sol sur la communauté urbaine, et également la plus importante en terme de puissance. Outre la production d’énergie électrique, l’installation de la centrale permet de valoriser le patrimoine foncier de la communauté urbaine et de la ville en redonnant vie à des terrains inutilisés.
Ce projet s’inscrit pleinement dans la politique de transition énergétique déployée par la communauté urbaine et dans la stratégie climat-air-énergie de son plan climat air énergie territorial (PCAET), dont l’un des objectifs est le développement local de la production d’énergies renouvelables.
Retombées économiques locales
Le montant global de l’investissement est de 10 millions d’euros, porté par ENGIE Green qui a sollicité les entreprises locales pendant la phase travaux et notamment la société Pélichet située à Blanzy. Une campagne d’investissement citoyen lancé en mars dernier a par ailleurs, permis aux habitants d’investir dans le projet et de participer ainsi à la croissance verte locale. La collecte a réuni 250 000 euros auprès de 104 éco-investisseurs.
Les retombées fiscales pour le territoire sont estimées à 93 000 euros par an et se répartiront entre les différentes collectivités.