RED III est un volet législatif du “Fit for 55 Package” (économies de CO2 d’ici 2030) pour paver la voie vers la neutralité climatique d’ici 2050. Fit for 55 inclut la révision de la directive sur les énergies renouvelables (RED III). Celle-ci prône l’augmentation de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute totale d’énergie d’ici 2030 de 32 % (RED II) à 40 %. Elle se révèle cruciale pour la contribution de l’Europe à l’accord de Paris sur le climat. Commentaires très volontaristes du Dr Markus Pieper, député européen, rapporteur pour le réexamen de la directive sur les énergies renouvelables (RED 3) !
L’objectif de 40 % de la Commission et les pierres angulaires de la directive modifiée donnent une impulsion importante à l’expansion et l’acceptation des énergies renouvelables en Europe ! « La proposition de la Commission avec 40 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 est très ambitieuse, et réalisable. D’ici 2030, cela fixera un objectif important pour une plus grande indépendance vis-à -vis des achats unilatéraux de combustibles fossiles. Cela aura un impact positif sur les prix de l’énergie à moyen terme » analyse Dr Markus Pieper, député européen, rapporteur pour le réexamen de la directive sur les énergies renouvelables (RED 3).
Reste que pour le député européen, « les instruments proposés par la Commission sont en demi-teinte. Si les synergies du marché intérieur doivent être exploitées, davantage de projets d’infrastructure transfrontaliers pour l’électricité verte et de l’hydrogène sont nécessaires. Je propose un doublement des exigences pour les États membres » assène-t-il. Il poursuit : « De plus, la proposition d’accélérer les procédures d’octroi de permis est vague. Dans l’éventualité de conflits avec la conservation de la nature, l’accent doit désormais être mis sur la protection des populations d’espèces, mais pas sur la garantie de protection d’un individu. En outre, les projets d’énergies renouvelables ont besoin d’être marqué du “sceau de l’urgence à 55 %”, ce qui souligne l’intérêt public pour l’expansion et contribue à accélérer les procédures d’approbation ».
Dr Markus Pieper va plus loin encore dans ses vitupérations : « Je critique l’absence d’une stratégie d’importation coordonnée au niveau européen pour l’électricité verte et l’hydrogène. D’autre part, de nombreuses propositions exacerbent le problème bureaucratique de la transition énergétique. Les méthodes de gestion forestière ne peuvent être définies de manière uniforme en Europe. Un écolabel pour les produits industriels est une double réglementation, si, en même temps, la proportion d’hydrogène vert est rendue obligatoire à juste titre. Avec ses propositions d’exigences pour la production d’hydrogène (c’est-à -dire qu’il ne peut pas provenir d’anciennes installations) et des critères pour la biomasse, la Commission fait cavalier seul. L’énergie verte ne doit pas être ainsi limitée, surtout dans les années à venir. Toutes les possibilités doivent être utilisées de manière technologiquement ouverte. Cela comprend également l’autorisation de solutions à faible émission de carbone dans l’industrie sur une base transitoire avec de petites parts afin de pouvoir assumer des énergies renouvelables nettement plus élevées objectifs pour 2035 ».
Et Dr Markus Pieper de conclure : « Il faut maintenant faire le point sur la transition énergétique. Cet examen a besoin d’une technologie ouverte autour d’une stratégie de libération avec des garanties d’origine numériques modernes pour les énergies vertes et renouvelables. La révision doit faciliter l’électrification, mais elle nécessite également des objectifs plus élevés de réduction des émissions de CO2 dans le secteur des transports, avec des quotas plus élevés pour les biocarburants et les carburants renouvelables d’origine non biologique (carburants de synthèse et e-carburants). Ce seraient de vrais signaux d’ouverture à la technologie, ouvrant des options pour les secteurs économiques/de transport et les régions difficiles à électrifier ».