EUROSOLAR rejette tous les éléments nucléaires et de gaz naturel dans la taxonomie de l’UE pour des activités respectueuses de l’environnement. Si ces technologies étaient acceptées comme des investissements durables dans la taxonomie de l’UE, elles seraient éligibles à des conditions de financement très avantageuses. Ce serait un obstacle de plus aux efforts déployés pour opérer une transition vers les énergies renouvelables et réduire la probabilité des conséquences catastrophiques d’un réchauffement climatique brutal, en Europe et dans le monde. Le véritable Green Deal exige des voies de sortie claires de tous les combustibles fossiles et de l’énergie nucléaire !
L’inclusion de l’un ou l’autre des systèmes énergétiques – gaz ou nucléaire – nuirait considérablement à l’ensemble des six objectifs environnementaux (atténuation du changement climatique, adaptation, eau, économie circulaire, pollution et biodiversité) que le règlement de taxonomie est censé défendre. Des systèmes ouù gaz et nucléaire seraient intégrés contribueraient en au changement climatique à travers les émissions du cycle de vie et les coûts d’opportunité. Ils rendraient l’adaptation au changement climatique infiniment plus difficile en créant des systèmes rigides sujets à l’échec lors d’événements météorologiques extrêmes et causeraient de graves dommages aux ressources aquatiques et marines en raison de l’échauffement et de la pollution générée. Ils entraveraient par ailleurs la transition vers une économie circulaire en créant des flux de déchets linéaires insolubles. Pollueurs, gaz et nucléaire sont des contributeurs avérés à la mise à mal de la biodiversité et aux dommages et à l’effondrement des écosystèmes par l’exploitation minière, le traitement, la construction et la production de déchets.
Un manque de vision de la Commission européenne
De nouveaux investissements dans des centrales électriques au gaz naturel constituent une menace existentielle dans la mesure où ils sont incompatibles avec les objectifs de réduction rapide des émissions de carbone tels qu’énoncés dans l’Accord de Paris – sans parler de la poursuite des émissions négatives essentielles vers des niveaux de concentration de GES stables. L’énergie nucléaire n’est ni exempte d’émissions de carbone si l’on considère ses coûts de cycle de vie, et ne répond à aucun critère d’investissement durable en raison des coûts énormes, des problèmes insolubles des déchets nucléaires, de la prolifération nucléaire, de la gravité des accidents nucléaires et du risque d’échec dans les températures plus élevées à venir. Autoriser de nouveaux investissements dans le gaz et le nucléaire avec des financements verts favorables est un énorme recul et témoigne d’un manque de vision de la Commission européenne. Cela révèle un manque d’ingéniosité lors de la propagation du développement durable et sape le Green Deal même que la taxonomie est censée soutenir.
Une « décennie régénérative »
Au lieu de cela, EUROSOLAR présente une vision dans laquelle l’Union européenne et les pays européens empruntent la voie renouvelable et stabilisatrice du climat d’une « décennie régénérative » : c’est l’objectif le plus urgent pour l’Europe en 2022. Dans sa poursuite, EUROSOLAR exhorte à une sortie claire de tous les combustibles fossiles et de l’énergie nucléaire via une politique ambitieuse de l’UE autour de pratiques nationales primordiales et la poursuite de la Décennie de la régénération. L’uranium et le méthane sont deux des éléments les plus meurtriers de tous lorsqu’il s’agit d’applications de technologies énergétiques. Au lieu même d’envisager l’utilisation continue de ces ressources dangereuses, les gouvernements devraient immédiatement et collectivement planifier comment mettre un terme aux catastrophes imminentes du méthane et de l’uranium. Cela doit être désormais au centre de tous les efforts diplomatiques et conjoints. Contre cela, tous les différends militaires et territoriaux pâlissent : la menace existentielle commune ne peut être surmontée que si elle est reconnue comme telle, et combattue dans une mobilisation solidaire.
Le nucléaire est la mauvaise voie, pas la solution
Les coûts astronomiques, la gestion des déchets non résolue et les risques d’accident constants posés par les réacteurs nucléaires sont bien connus et facilement compréhensibles. Néanmoins, les nations dotées de forces nucléaires notamment acceptent ces risques afin de disposer d’un stock de ressources humaines et fissiles à ces fins. Un autre fait connu de longue date et occulté est que l’arrêt et la déconstruction sécurisée des réacteurs en cette ère de réchauffement climatique appartient à la préservation urgente du futur, à la gestion préventive des catastrophes. L’hémisphère nord, qui se réchauffe rapidement, abrite plus de 90 % des réacteurs nucléaires du monde, qui fonctionnent tous dans une plage de température étroite : s’il fait trop chaud, ils tombent en panne, y compris les lignes électriques à haute tension et les systèmes de transmission électrique en général. La plupart des réacteurs – qu’ils soient à l’uranium ou au charbon – ont besoin de l’eau de refroidissement des rivières et des lacs : celle-ci s’épuise rapidement si les températures continuent d’augmenter. C’est donc une tâche urgente de déclasser tous les réacteurs nucléaires uniquement pour des raisons de population et de protection civile, et de les rendre inoffensifs dans la mesure du possible.
L’action régénérative aide tout le monde
Les énergies renouvelables sont non toxiques et gratuites. De plus, elles fournissent une énergie et une chaleur résilientes, et sont mieux réparties géographiquement dans des circuits et des réseaux redondants, et idéalement couvrant toujours la consommation locale en premier. Désormais, au niveau planétaire et européen, il est essentiel de gagner du temps pour que nous, en tant qu’espèce, apprenions à extraire non seulement le CO2 mais aussi le CH4 de l’atmosphère, et à stabiliser la spirale climatique. C’est là qu’émerge le vrai sens de la Communauté européenne et des relations diplomatiques et commerciales dans le monde : s’entraider pour construire l’économie régénérative. La Décennie régénérative d’EUROSOLAR est tournée vers l’avenir et appelle à une action immédiate. EUROSOLAR appelle à se concentrer et à renforcer le Green Deal européen, en passant d’une simple neutralité climatique à 100 % d’énergies renouvelables, à une agriculture de séquestration du carbone, au reboisement avec des espèces plus résistantes à la sécheresse et au réengagement des directives européennes sur l’économie circulaire dans des programmes de séquestration du carbone à l’échelle de l’économie. L’objectif doit être une Europe climatiquement positive et négative en émissions, basée sur un objectif de 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 mis en Å“uvre sur une courte période, avec des horizons de mise en Å“uvre concrets et immédiats. Pour cela, les outils politiques disponibles ne manquent pas, tels qu’une loi d’injection d’énergie convaincante, des technologies d’énergie renouvelable et des exemples réussis. EUROSOLAR les célèbre depuis des décennies dans le cadre de ses Prix Solaires et les diffuse dans Solar City, Renewable Energy Storage et de nombreuses autres conférences.