Rapport IEA-PVPS Trends : l’ère solaire photovoltaïque est sur le point de commencer

Le rapport IEA-PVPS Trends fournit l’aperçu mondial le plus complet du développement du secteur photovoltaïque, couvrant les politiques, les moteurs, les technologies, les statistiques et l’analyse de l’industrie. Un document de référence !

2020 a atteint des niveaux sans précédent d’installations photovoltaïques au niveau mondial. Avec 145 GWc installés en 2020, le marché affichait une nouvelle année record, et ce, malgré la pandémie. Mieux encore, un nouveau record est attendu en 2021. Ce résultat remarquable vient de l’affinement des politiques, des modèles commerciaux améliorés et de l’amélioration de la compétitivité des systèmes photovoltaïques.

 

Le solaire nouveau roi des marchés de l’énergie

 

En 2021, pour la première fois, l’IEA a reconnu « le solaire comme le nouveau roi des marchés de l’énergie” offrant “l’un des coûts d’énergie les plus bas que nous n’avons jamais vu”. Les niveaux records atteints en termes de prix de l’électricité ont positionné le PV comme la première énergie renouvelable pour

La décarbonation du secteur de l’énergie. « Son potentiel s’étend désormais

aux applications comme le chauffage et le refroidissement des bâtiments, les transports et l’industrie. Il reste difficile d’extrapoler l’énorme potentiel d’une source d’électricité devenue si compétitive » analysent Gaëtan Masson et Daniel Mugnier, directeurs des programmes IEA-PVPS.  En 2020, la pandémie n’a pas arrêté le développement du PV. Il est encore plus compliqué d’estimer s’il a même réduit son déploiement mondial. En 2021, les difficultés rencontrées par les chaînes d’approvisionnement pourraient réduire la croissance du marché mondial, mais le récit reste le même : le PV se développe rapidement, sur tous les continents.

 

La montée des communautés énergétiques

 

Ce rapport met en évidence les principales tendances du développement du photovoltaïque et les paysages politiques en constante évolution. Plus le PV se développe et capte une plus grande part de la production d’électricité, plus de nouveaux défis se présentent. Le dernier exemple en date est la montée des communautés énergétiques qui déclenchent de nouvelles questions sur la gestion et les coûts du réseau, les coûts du réseau. Autour d’une question.  Comment mettre en place une utilisation équitable du réseau par les producteurs distribués et les consommateurs ? « Beaucoup d’interrogations qui préexistaient sont maintenant confrontées à une nouvelle réalité sur fond de pénétration plus élevé du PV. La facturation nette qui était autrefois le moyen le plus simple de soutenir le développement du photovoltaïque sur les bâtiments, est en cours de remplacement progressivement par des politiques d’autoconsommation. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres » poursuit Gaëtan Masson.

 

Le PV devrait se développer partout où cela a un sens économique

 

La diversité des applications augmente rapidement : le PV flottant a atteint 3 GW de capacité totale, le BIPV est en croissance, l’agrivoltaïsme connaît une poussée majeure dans plusieurs pays clés PVP et bien sûr le VIPV (Vehicle Integrated Phtovoltaïc) qui devient une réalité de marché. Le PV devrait se développer partout où cela a un sens économique : de l’infrastructure aux champs, des plans d’eau aux routes, des toits aux façades, dans les déserts et les zones urbaines, sur les voitures, les bus, les camions et les avions. « Cette évolution a été suivie par le programme IEA PVPS pendant des années avec la tâche 15 en se concentrant sur le BIPV et la tâche 17 explorant le VIPV par exemple. De tels développements sont visibles dans les chiffres du marché et de l’industrie : année après année, l’ordre de grandeur des installations et des capacités augmentent et se chiffrent maintenant à plusieurs centaines de GW » précise Daniel Mugnier. Les niveaux de marché augmentent sur tous les continents. Le nombre de marchés à l’échelle du GW croît ainsi que le nombre de pays importateurs de PV pour un marché local en plein essor : 6 GW ont ainsi été installé en 2020 dans 150 pays ne répertoriant pas officiellement d’installations PV. Ce nombre augmente rapidement et a presque doublé par rapport à l’année dernière. Cela reflète la santé du PV sur ses fondamentaux et surtout son évolutivité et sa compétitivité. Autant d’atouts qui le conduiront à de nouveaux niveaux de déploiement importants dans les années à venir.

 

Le solaire : l’une des principales options pour décarboner l’ensemble du secteur de l’énergie

 

En résumé, 2020 a été une année particulière en raison de la pandémie de la COVID-19 et ses perturbations commerciales et industrielles. Mais le PV a poursuivi son développement et atteint désormais tous les continents. En

2021, le rythme s’est accéléré, autour des enjeux d’une chaîne de valeur majeure qui reflètent désormais la part croissante du PV dans l’énergie mais aussi parmi le secteur des matériaux. Plus le PV se développe, plus il impacte toutes les chaînes de valeur dont il dépend. Cela reflète la croyance générale dans cette industrie et sur le fait que l’ère solaire photovoltaïque est sur le point de commencer. Avec la nécessité de poursuivre les recherches largement initiées sur comment intégrer correctement le PV dans le secteur de l’énergie en général.

D’un marché de niche pour les applications spatiales et hors réseau des commencements, le PV est désormais un outil clé pour lutter contre le changement climatique et électrifier le monde : sur la base de la capacité installée à fin 2020, les économies de CO2 résultant des installations PV existantes atteignent 860 millions de tonnes, un niveau record. Il ne faudra cependant pas s’arrêter là pour éviter la flambée du réchauffement climatique. « Le programme PVPS de l’IEA est fier de continuer à soutenir l’une des principales options pour décarboner l’ensemble du secteur de l’énergie » concluent Gaëtan Masson et Daniel Mugnier.

 

Encadré

Les faits saillants du rapport

-         Le marché a de nouveau augmenté pour atteindre 145 GW en 2020 et davantage encore de GW ont été installés en 2021 malgré la pandémie.

-         La Chine continue de dominer le marché mondial du photovoltaïque, mais les États-Unis, l’UE et le Japon jouent également un rôle clé. Seule l’Inde a connu une baisse importante du marché en raison de contraintes légales et réglementaires.

-         Le développement du photovoltaïque est désormais répandu sur tous les continents, bien que l’Afrique et certaines régions d’Amérique latine, d’Europe et d’Asie n’aient pas encore adopté la transition énergétique solaire.

-         Les politiques sont de plus en plus complexes, tout comme les barrières à l’adoption du PV : plus le PV se généralise, plus de nouveaux obstacles qui étouffent son développement se mettent en place.

-         Le parc photovoltaïque à fin 2020 économise 860 millions de tonnes équivalent CO2 par an, ce qui est proportionnellement plus que sa part dans le mix électrique. Le PV est un outil clé pour décarboner l’économie dans son ensemble (pas seulement le secteur de l’électricité), permettant de manière compétitive le passage des combustibles fossiles à l’électricité pour les applications de transport et de construction.

-         À mesure que le secteur photovoltaïque se développe rapidement, il contribue de plus en plus à l’économie mondiale, notamment en créant des millions d’emplois.

-         En résumé, le PV est désormais une source d’électricité dominante, au cÅ“ur de la transition énergétique. Bien qu’il faille multiplier encore et encore l’implantation des GW pour relever efficacement les défis du changement climatique, le développement mondial accéléré et imparable du photovoltaïque présente une voie immédiate vers la décarbonisation. Ce n’est pas seulement une perspective d’avenir mais une réalité actuelle en 2021.

iea-pvps.org/wp-content/uploads/2022/01/IEA-PVPS-Trends-report-2021-1.pdf

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