55,72 MW pour les installations aux particuliers et 161,46 MW pour les installations pour les autres bâtiments autre qu’à usage d’habitation ! Tel est donc le cumul des demandes de raccordement transmises pour le premier trimestre post-moratoire qui durait d’ailleurs un peu plus d’un trimestre. Pour Arnaud Mine, président du pôle SOLER, entité dédiée au solaire au sein du SER, ces cumuls apparaissent comme très mesurés et signifient que le tarif d’avant la baisse était d’ores et déjà à un bon niveau pour calmer le marché et maîtriser les volumes. « Sachant que le taux de mortalité des projets en résidentiel est de l’ordre de 20% et celui sur les grandes toitures autour de 60%, on voit bien que la réalité des volumes qui seront effectivement réalisés se situe dans le régime de marché voulu par le gouvernement soit une quarantaine de MW pour le résidentiel et environ 70 MW pour les grandes toitures. Sur un cela fait un marché autour des 450 MW » confirme Arnaud Mine.
Alors quel est le risque ? « Le nouveau tarif apparaît à un niveau trop bas que même certains appels d’offre n’atteindront pas. Il risque de figer encore le marché. Et puis il faut rester attentif. Au vu des chiffres, l’objectif de deux trimestres est d’ores et déjà dépassé ce qui veut dire que nous aurons également une baisse de 9,5% dès le mois de septembre. Elle serait invivable et non justifiée. Elle ne doit pas exister. C’est fini, l’explosion est terminée. Nous ne sommes plus dans un contexte de bulle. En septembre, nous verrons bien le volume réel avec une liste d’attente qui aura fondu de 4 GW à 1,2 GW » ajoute-t-il.
Arnaud Mine a également tenu à réagir aux propos de Jean-Louis Bal dans le cadre du lancement du label AQPV. « Cette citation issue d’un communiqué de presse du ministère qui évoquait un pacte de confiance ne se référait qu’au label et pas du tout à la position du SER par rapport au contexte délicat que vit aujourd’hui la filière. Nos positions sont et demeurent claires autour d’un discours calme et sérieux loin de toutes polémiques : Révision du volume cible, maîtrise du taux de décroissance des tarifs, mécanique d’appels d’offres à simplifier et enfin mise en place d’une communication positive sur la filière » rappelle Arnaud Mine.