France Territoire Solaire livre son analyse des raccordements au 4ème trimestre 2020 et publie sa contribution à la concertation lancée par RTE sur l’élaboration des scénarios énergétiques 2050. Détails!Â
Cette 37ème édition de l’Observatoire traite de l’activité des installations photovoltaïques au 4ème trimestre 2020 en France. Marqué par un volume de raccordement moyen, ce trimestre est à l’image d’une année 2020 dont l’activité s’est maintenue dans la moyenne, malgré l’impact de la crise sanitaire. France Territoire Solaire publie également sa réponse à la concertation lancée par RTE sur l’élaboration des scénarios énergétiques 2050. Le think-tank y dresse un état des lieux factuel des contributions que l’énergie solaire peut apporter au mix électrique français à  l’horizon 2050, rappelle quelques publications de référence concernant la faisabilité technique, économique et sociale du développement de l’énergie solaire en France, et identifie les divers freins qui pourraient l’entraver et dont la levée conditionnera l’atteinte des objectifs mentionnés dans les 8 scénarios proposés par RTE.
Hausse exceptionnelle du segment « autoconsommation »
S’agissant des volumes de raccordement au 4ème trimestre 2020, on peut retenir les conclusions suivantes :
-  Le volume de raccordement au 4ème trimestre 2020 s’établit autour de 237 MW*, en baisse par rapport au volume du 3ème trimestre 2020 mais légèrement supérieure par rapport au 4ème trimestre 2019.
- Par rapport au 3ème trimestre, ce 4ème trimestre 2020 est marqué :
o par une hausse exceptionnelle du segment « autoconsommation » (totale ou partielle), avec plus de 10 000 installations raccordées,
o par une nouvelle hausse du segment des installations domestiques (<9 kW), avec un volume inégalé depuis 6 ans (31 MW),
o par une stabilité du segment des moyennes toitures (9 à 100 kW), mais inscrit à son niveau record de 84 MW,
o par une légère baisse du segment des grandes toitures (100 à 250 kW), atteignant un niveau de 13 MW,
o par une nette baisse du segment des très grandes toitures (250 kW à 1 MW), avec un volume de 4 MW,
o par une nette baisse du segment des grandes installations (1 MW et +), atteignant 99 MW ce trimestre.
- La part d’électricité photovoltaïque dans la consommation brute d’électricité en France a atteint un niveau de 1,4% au terme de ce 4ème trimestre 2020.
- La file d’attente poursuit sa croissance et le stock de projets dépasse les 8,4 GW au terme de ce 4ème trimestre 2020.
Depuis 2014, les volumes de raccordement de nouvelles installations solaires photovoltaïques en France métropolitaine continentale se situent entre 841 MW et 886 MW, à l’exception notable de l’année 2016 (avec 556 MW). Malgré la crise sanitaire, l’année 2020 s’inscrit dans la continuité des années précédentes avec un volume de 883 MW.
Des freins structurels entravent le marché français
Pour Antoine Huard, Président de France Territoire Solaire : « Avec 237 MW raccordés, le 4ème trimestre 2020 est un trimestre moyen qui conclut une année moyenne, et une décennie moyenne. En comparant avec d’autres pays européens nos 10 GW raccordés en 10 ans sur les réseaux électriques de France continentale, il est indéniable que des freins structurels entravent le marché français. Toutefois, les projets n’ont jamais été aussi nombreux en file d’attente (8,4 GW) ce qui pourrait augurer d’une année 2021 prometteuse. La concrétisation de ce stock de projets et la levée des freins réglementaires maintes fois identifiés pourraient conduire à un accroissement des volumes annuels dans les années à venir. Une multiplication par 3 du rythme actuel sera nécessaire dès 2021 et de manière soutenue sur la décennie à venir, pour atteindre les objectifs de la PPE. Au-delà et à l’horizon 2050, les scénarios proposés par RTE montrent les futurs possibles pour le mix électrique français, qui comportent tous une part significative de capacités solaires photovoltaïques. France Territoire Solaire se réjouit d’avoir pu apporter sa contribution à ces réflexions si importantes pour l’avenir énergétique de notre pays ».
* NB : les chiffres de cet Observatoire concernent la France continentale, ils sont légèrement différents des chiffres du CGDD, car l’Observatoire n’a pas accès aux données de raccordement et de file d’attente des entreprises locales de distribution (ELD), ces dernières n’étant pas publiées.