SPIE Deutschland & Zentraleuropa, à travers son unité SPIE OSMO, participe à la mise en place d’une installation de séchage solaire thermique, destinée aux boues de la station d’épuration de Bottrop. Explications !
SPIE, leader européen indépendant des services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications, déploie ses experts de l’unité SPIE OSMO au service de l’Emschergenossenschaft, la coopérative de gestion des eaux de l’Emscher, pour assurer la mise en place d’une installation de séchage solaire thermique des boues d’épuration. L’opération prend actuellement forme à Bottrop, sur le site de l’une des plus grandes et des plus modernes stations d’épuration d’Allemagne, qui traite les eaux usées d’un secteur comptant plus d’1,3 million d’habitants. Par un processus de traitement écologique, les boues d’épuration seront séchées à l’aide de chaleur résiduelle et d’énergie solaire. La station d’épuration est déjà autosuffisante en énergie.
Incinérer les boues d’épuration sans charbon
SPIE OSMO livrera et installera sur le site de la station d’épuration de Bottrop quatre centrales de cogénération de chaleur et d’électricité supplémentaires, produisant une puissance thermique totale de 11 mégawatts. Les équipes installeront également un vaste réseau de canalisations et les équipements des nouvelles centrales de cogénération, y compris les technologies de mesure et de contrôle des équipements électriques. Ces installations permettront d’alimenter en énergie la station d’épuration et le procédé de séchage solaire thermique des boues d’épuration. Cette opération marque une réelle avancée pour la station d’épuration en termes de lutte contre le réchauffement climatique. Les boues d’épuration sont placées dans des cuves de digestion, leur fermentation produisant du gaz, qui est ensuite transformé en électricité et en chaleur par les quatre centrales de cogénération précédemment installées. Cette technique n’utilise donc pas de combustibles fossiles et permet de réduire drastiquement la consommation d’énergie de la station d’épuration. La seconde étape consiste à incinérer les boues d’épuration après séchage. Jusque-là , pour atteindre le pouvoir calorifique nécessaire, il était nécessaire d’ajouter du charbon aux boues d’épuration. Désormais le procédé de séchage solaire thermique devrait permettre d’extraire suffisamment d’humidité pour obtenir le pouvoir calorifique recherché, sans ajout de charbon. Cette opération implique une utilisation intelligente de l’énergie thermique (chaleur excédentaire) produite par les centrales de cogénération de chaleur et d’électricité existantes et nouvelles, d’une part, et par la combustion des boues d’épuration, d’autre part.
Un séchage carboneutre des boues grâce à l’énergie solaire
Le processus de séchage tire parti de la source naturelle d’énergie qu’offre le soleil. Semblables à des serres de culture, les 32 serres de séchage sont situées sur un site de 60 000 m2, où les boues d’épuration sont séchées selon une technique carboneutre qui exploite l’énergie solaire. SPIE mettra en Å“uvre la distribution de l’énergie thermique à l’intérieur des serres de séchage et installera un vaste réseau de canalisations dans les bâtiments, sur un pont qui doit encore être installé, ainsi que dans les nouvelles centrales de cogénération. Hartmut Vahrenhorst, directeur général de SPIE OSMO : « Nous sommes heureux d’avoir à nouveau la possibilité de soutenir l’Emschergenossenschaft dans son engagement contre le réchauffement climatique, car la production et l’utilisation durables de l’énergie font partie de nos priorités. La cogénération de chaleur et d’électricité est au cÅ“ur de nos compétences, mais les systèmes innovants, tels que cette installation de séchage solaire thermique des boues d’épuration, sont également en parfaite adéquation avec nos services ». Emanuel Grün, directeur technique de l’Emschergenossenschaft, cite quelques chiffres clés : « Grâce à cette installation de séchage solaire thermique, nous économiserons environ 20 000 tonnes de charbon par an, ce qui réduira nos émissions annuelles de CO2 d’environ 60 000 tonnes.»