L’irradiation solaire confinée en Espagne et déconfinée en Europe centrale et dans le nord-est de la France au mois d’avril dernier

Une Europe coupée en deux ! Un printemps à l’envers ! Un mois d’avril à deux vitesses ! Question ensoleillement le mois avril 2020 est particulièrement original, tranchant même. Grâce à la mesure de l’irradiation par satellite et aux modèles de l’entreprise Solargis, il est possible de connaitre avec précision les niveaux d’irradiations en Europe et dans le monde. Et ce qui saute aux yeux pour ce printemps 2020 est que l’irradiation a été particulièrement haute en avril en Europe centrale avec parfois +45% par rapport à la moyenne long terme calculée sur les 26 années d’historique de la base de données Solargis.

Plusieurs pays d’Europe ont ainsi atteint un record de production solaire. Cette irradiation élevée combinée à un faible niveau de consommation lié au printemps et au confinement, a permis de constater une proportion d’électricité solaire incroyablement élevée. C’est le cas par exemple au Luxembourg qui a atteint un pic de production solaire historique de 20,2 GWh en avril 2020.

Plus surprenant encore et le paradoxe est étrange ! Sur la même période, l’Espagne a connu pour sa part des valeurs pouvant atteindre -40% par rapport à la même moyenne long terme. La France elle, se retrouve coupée en deux par une ligne allant de la Loire Atlantique à l’Isère. Le nord-est ayant des valeurs allant jusqu’à +35% et le sud-ouest jusqu’à -20%.

C’est l’amplitude concomitante de ces deux événements météorologiques qui est étonnante. Un phénomène particulièrement marqué ce mois çi qui montre la possible variabilité du climat sur des zones géographiques relativement restreintes.

« Ce n’est pas évident pour les exploitants de parcs PV réparties sur le territoire de savoir quel niveau de production espérer s’ils ne disposent pas d’outil permettant de quantifier cette différence par rapport à la moyenne. En effet tous les modèles de référence sont fondés sur des valeurs moyennes long termes, donc difficile de s’y retrouver … C’est d’ailleurs pour aider les acteurs que nous mettons gratuitement ces cartes à disposition, juste en s’inscrivant sur notre site internet (https://solargis.com) afin de les recevoir par email chaque mois.

Il faut savoir que des fluctuations mensuelles entre +50% ou –50% sont courantes malgré tout, surtout les mois d’hivers comme par exemple en février 2019 il a été aussi constaté en France jusqu’à +40% par rapport à la moyenne. Mais il ne faut pas le voir comme un risque important, car d’une manière plus générale les fluctuations de la production solaire à l’année sont quasiment toujours situées dans la tranche des +10% et -10% environ s’il n’y a pas de problème de performance bien sûr. Et il est rare qu’une très bonne année soit suivie directement d’une très mauvaise ou inversement, car les très bons mois pouvant être compensés par de moins bon mois au sein de la même année. Par exemple octobre 2019 a été globalement autour de -15% en France.

Notre idée dans tous les cas est de ne plus subir l’irradiation mais de prévoir ce que sera la production PV des heures à venir ou des jours suivant afin de faciliter l’intégration de cette énergie dans les mix énergétiques nationaux. Et c’est la force de notre approche, nous sommes capables de modéliser à l’échelle de toute une région ou un état ce que sera la production PV avec très peu d’incertitude pour les heures et jours à venir. » conclut Bertrand Ferrier, Regional bussiness Consultant pour Solargis en France.

solargis.com

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