ees Europe 2020 : Les entreprises comptent sur les accumulateurs d’énergie pour réduire les émissions de CO2

Qu’il s’agisse de Coca-Cola, IKEA, Lidl, Sony, Schneider Electric ou Telekom, des entreprises de tous les secteurs (elles sont actuellement 796) participent dans le monde entier à l’initiative Science Based Targets. Conformément à l’accord de Paris, cette initiative s’est appuyée sur les connaissances scientifiques pour se fixer un objectif : limiter le réchauffement climatique mondial à 1,5 degré Celsius, soit bien en dessous de 2 degrés. L’utilisation de systèmes d’accumulateurs peut jouer un rôle essentiel, car ils permettent une meilleure utilisation des énergies renouvelables et contribuent donc à réduire les émissions de CO2.

Baisser les émissions de CO2 avec les accumulateurs d’énergie

Avec leurs mesures de réduction des émissions de CO2, les entreprises participantes protègent le climat et y trouvent aussi un intérêt économique. Ainsi, 55 pour cent des dirigeants constatent des avantages concurrentiels liés à leur engagement et 79 pour cent citent une meilleure réputation de la marque comme plus grand avantage économique. 52 pour cent ont suscité une plus grande confiance de la part des investisseurs et 63 pour cent déclarent faire avancer l’innovation avec les objectifs climatiques qu’ils se sont imposés. Le potentiel de réduction de CO2 et les avantages économiques générés par l’utilisation de systèmes intelligents de stockage d’énergie sont si importants que désormais de nombreux acteurs dans des secteurs variés mettent en place des solutions innovantes.
Pour l’agriculture, Rolls-Royce propose par exemple des solutions énergétiques décentralisées avec les microréseaux de sa marque MTU. Le cœur des installations est un MTU EnergyPack, un conteneur de batteries, complété par une commande de microréseau intelligente. Les sources d’énergies renouvelables comme les centrales photovoltaïques ou de biogaz ainsi que les générateurs au gaz ou au diesel peuvent ainsi être raccordés à un microréseau indépendant et commandés de manière optimale sur le plan technique et économique. Les agriculteurs peuvent alors diminuer leurs émissions de CO2 et devenir moins dépendants du réseau électrique. L’entreprise norvégienne Kvarøy utilise un grand accumulateur Tesvolt sur sa ferme salmonicole au large de l’île de Selsøyvær dans la mer de Norvège. Les batteries au lithium d’une capacité total de 158 kilowattheures (kWh) réduisent la durée de fonctionnement des générateurs au diesel à seulement 3 heures par jour au lieu de 24. Sur les 18 mois que dure la croissance d’une génération de saumons, l’entreprise économise donc entre 150 000 et 200 000 euros et réduit ses émissions de CO2.

Tourisme durable : stockage et renouvelables
Dans le secteur du tourisme aussi, les énergies renouvelables associées aux systèmes de stockage ne sont plus seulement un point positif pour la protection du climat, mais aussi un argument marketing. L’éco-hôtel Haffhus dans la baie de Szczecin utilise un système avec une capacité de batterie d’environ 500 kWh. La batterie est alimentée par une installation solaire de 150 kWc, une centrale à biomasse de 25 kW et une installation à biogaz thermique de 2 x 5,5 kW. En tant qu’hôtel zéro émission avec la meilleure note des certificats GreenSign, Haffhus promeut l’électromobilité: tous les véhicules de service sont électriques, les clients rechargent leurs véhicules sur place, utilisent des vélos électriques et font des excursions en bateaux électriques.

Les accumulateurs BTM commerciaux et industriels devraient connaître une forte croissance. Julian Jansen, analyste senior pour les accumulateurs d’énergie chez IHS, le voit surtout pour l’Allemagne et la Grande-Bretagne avec des taux de croissance annuels atteignant 35 pour cent. Le secteur du stockage peut s’attendre à un marché dynamique sur le long terme.

Fabrication optimisée pour générer moins de CO2
Le secteur de l’énergie a reconnu que cela ne suffit pas d’atteindre la neutralité carbone avec des batteries, il faut aussi que la fabrication des batteries génère le moins d’émissions possible. Le fabricant de batteries Northvolt par exemple souhaite produire la batterie la plus verte du monde grâce à l’hydroélectricité dans le nord de la Suède. Son usine de Skellefteå est alimentée par l’énergie hydraulique, la chaleur excédentaire est stockée et injectée dans le réseau électrique local. Les matières premières utilisées pour les batteries proviennent de sources fiables et sûres. À partir de 2024, l’entreprise souhaite fournir plus de 400 000 batteries de voitures par an.

Près de Lutherstadt Wittenberg, Tesvolt, le fabricant de systèmes de stockage pour le commerce et l’industrie, construit une méga-usine pour les systèmes à batteries qui y seront produits sans aucune émission de CO2. Il est prévu qu’une installation photovoltaïque de 200 kWc fournisse l’électricité nécessaire à la production et aux bureaux, que l’électricité excédentaire soit stockée dans les propres batteries de l’usine d’une capacité de 350 kWh et que le chauffage fonctionne à l’électricité solaire. Tesvolt met en œuvre une technique innovante de pompe à chaleur haute température utilisant uniquement un fluide frigorigène naturel.

Les systèmes de stockage en plus de l’énergie électrique sont l’un des piliers essentiels pour atteindre les objectifs de protection du climat. Sans solutions de stockage, la transition énergétique ne fonctionnera pas. Les personnes intéressées pourront échanger sur le sujet à ees Europe, le salon professionnel des batteries et systèmes de stockage d’énergie le plus grand et le plus international d’Europe. Les leaders du marché et les entreprises les plus innovantes du secteur y présenteront leurs solutions et concepts commerciaux du 17 au 19 juin 2020 à la Messe München.

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