Lundi 7 octobre, à l’occasion d’une visite à Reims, la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, et la secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, ont annoncé les principales mesures issues des échanges du groupe de travail (GT) ministériel “chaleur et froid renouvelables”, associant pouvoirs publics, ADEME et principaux acteurs de la filière depuis avril 2019.
Particulièrement attendues par les acteurs réunis au sein du Club de la chaleur renouvelable (AFPG, AMORCE, ATEE, CIBE, ENERPLAN, FEDENE, SER et Via Sèva), les conclusions de ce groupe de travail réaffirment la place de la chaleur renouvelable dans le modèle de transition écologique français. Les mesures en faveur de l’attractivité et de la compétitivité des projets sont de nature à relancer l’ambition des acteurs, en incitant au développement des centaines réseaux de chaleur renouvelable existant, mais aussi à la création de nouveaux réseaux dans les nombreuses villes de 10 000 à 30 000 habitants qui n’en bénéficient pas encore.
Un levier de développement pour la chaleur solaire
En effet, alors que la chaleur représente presque la moitié de la consommation énergétique française et que la moitié de l’effort à réaliser pour atteindre les 33% d’énergies renouvelables d’ici à 2030 repose sur le développement de la chaleur renouvelable, les projets de chaleur renouvelable et de récupération sont encore trop peu nombreux. De la chaleur géothermique à la chaleur solaire, en passant par la valorisation énergétique des déchets, le bois énergie, ou encore la récupération de chaleur industrielle, des eaux usées ou des data centers, les leviers de développement sont multiples et doivent être tous exploités, au même niveau et avec la même ambition.
Les conclusions de ce groupe de travail ne doivent être que les premiers jalons de ce plan de déploiement des réseaux de chaleur et plus globalement de décarbonation progressive du chauffage en France. Parce que la chaleur renouvelable est plurielle, État, territoires, fournisseurs et opérateurs de solutions énergétiques, devront travailler toujours plus main dans la main pour l’exploiter sous toutes ses formes. Dans un contexte de gel de la contribution Climat Energie, le Club des acteurs de la chaleur renouvelable, qui avait, en 2018, alerté à plusieurs reprises les pouvoirs publics sur la situation, se félicite de ces annonces qui viennent conforter l’augmentation du fonds chaleur prévue dans le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie.