La CRE a donc publié sa délibération sur le TURPE autoconsommation collective. Un TURPE optionnel s’appliquera donc pour les opérations d’autoconsommation collective à compter du 1er août qui comprendra :
Un tarif un peu moindre pour les électrons solaires partagés
Un tarif dit « alloproduit » majoré de l’ordre de 15% pour les kWh consommés par l’autoconsommateur auprès de son fournisseur habituel d’électricité, en complément des électrons solaires.
Le syndicat Enerplan a démontré à la CRE et au ministère que cette formule, incluant un TURPE « alloproduit » n’avait pas de justification, et qu’elle aboutissait dans certaines configurations à ce que le client final voit son implication dans la transition énergétique lui coûter plus cher que l’inaction Las, la CRE a décidé de ne pas en tenir compte. Le client final aura cependant le choix de payer un TURPE classique pour l’ensemble de ses consommations (solaires ou non). Un calcul à faire donc avec l’autoconsommateur potentiel qui souhaiterait se lancer malgré les embûches mises sur son chemin.
C’est un coup de frein que le régulateur vient mettre ici à l’essor timide de l’autoconsommation collective (moins de 70 projets en développement sur tout le territoire, à des stades divers). « Le GT en cours pour libérer l’énergie solaire autour du Ministre Lecornu devra trouver les moyens de compenser ce mauvais coup fait à l’autoconsommation. Le Parlement peut également préciser la loi sur l’autoconsommation collective. Du micro-TURPE vanté dans les travées de l’Assemblée en 2017 à l’ « option tarifaire qui aboutit à faire payer le consommateur vertueux », l’esprit de la loi a été détourné. Nous nous y attellerons pour ne pas laisser en l’état cette délibération qui remet en cause une dynamique naissante » assure Richard Loyen délégué général du syndicat Enerplan.