D’aucuns estiment déjà que le nouveau ministre iconoclaste de l’Environnement ne passera pas l’été et dégoupillera sous les contraintes et les tergiversations de l’appareil d’état. Ceux qui pensent cela en seront peut-être pour leurs frais. Car Nicolas a su s’entourer. Il sera épaulé par une directrice de cabinet d’expérience, une femme de dossiers qui a toutes les qualités pour maintenir le train sur les rails, dans la droite ligne des convictions affichées. Cette femme, énarque de 60 ans, c’est Michèle Papallardo. Elle a déjà goûté aux plaisirs de ce ministère comme « dircab » sous l’ère de Michel Barnier au sein du gouvernement Balladur.
Conseillère maître à la Cour des comptes, Michèle Papallardo est surtout connue et reconnue pour son expertise en matière environnementale. N’a-t-elle pas été présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) entre 2003 et 2008 puis premier commissaire général au développement durable de 2008 à 2011 ? Elle a gagné une solide réputation dans le domaine, une réputation faite de sérieux, d’intransigeance et d’ouverture d’esprit. Jusqu’à faire l’unanimité de part et d’autre de l’échiquier environnemental, des services de l’état aux ONG les plus engagées. En février dernier, elle avait été nommée présidente du conseil de développement de la métropole du Grand Paris. Désormais, son horizon devient planétaire sur fond de lutte contre le dérèglement climatique. Son présence auprès de Nicolas Hulot est apte à apporter la rigueur créatrice indispensable à l’action de ce ministère.