La dernière livraison du « magazine des énergies renouvelables dans le bâtiment » est arrivée. Au menu de cette volumineuse édition de 100 pages :
- Une interview de Daniel Lincot, directeur de recherche au CNRS
- Des dossiers (L’industrie photovoltaïque française en question et la politique des grands groupes; Le printemps des centrales solaires au sol)
- Des reportages (Solarezo, Bisol, Trina Solar, TCE Solar, le plan solaire marocain)
- Des enquêtes (Les étranges paradoxes du gouvernement français en matière de renouvelable – Heliopac)
- Enerplan et la chaleur solaire
- Et de très nombreuses informations et indiscrétions
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En guise d’introduction, nous reproduisons ci-dessous l’édito du dernier numéro
Jusqu’Ã l’hallali ?
« Avec le photovoltaïque, on a fait n’importe quoi » a assumé sans ambages le Premier ministre. Une gestion approximative du développement qui s’est traduite par l’apparition d’une bulle spéculative axée sur des rendements financiers souvent indécents, loin de toute une approche métier. Résultats : Les contre-référencements sont aujourd’hui légions et des installations laissent craindre le pire alors que certaines finissent même par partir en fumée.
Un retour aux fondamentaux s’imposait. Le moratoire était, nous-a-t-on dit, fait pour ça. Problème. Le gouvernement a été sourd à la concertation avec les professionnels, pourtant de bonne tenue et pétrie de bonnes propositions.
Pour toute réponse, le gouvernement a décidé de taper dans le tas, sans discernement, en dénigrant jusqu’aux acteurs les plus sincères du photovoltaïque, en dévalorisant l’image du produit et en imposant les appels d’offre pour les installations de plus de 100 kWc. Une opération de destruction massive !
Alors c’est vrai. Les spéculateurs ont en grande partie déserté la place en ce début d’année 2011 et nombreux sont ceux qui s’en réjouissent. Hélas, la purge n’est pas que sélective. Elle n’éradique pas que les opportunistes et entraîne l’ensemble de la filière dans le chaos. Les bons trinquent pour les mauvais. On entraperçoit des signes inquiétants. Cinq milles emplois auraient d’ores et déjà été détruits. L’historique Photowatt paie les pots cassés.
Les héros du solaire, ceux qui sont là pour durer, sont fatigués. La sonnette d’alarme est tirée et les dépôts faméliques de projets auprès d’ERDF risquent de sonner le glas de la filière en 2012. Jusqu’à l’hallali juste après la curée ?
Le gouvernement se doit de réagir vite, de lancer rapidement les appels d’offre avec « une dose de protectionnisme intelligent » réclamée par les associations d’industriels amis aussi de redorer le blason des énergies propres touchées dans leur ensemble.
Les effets secondaires de cette crise du photovoltaïque ont créé un environnement négatif autour des nouvelles énergies. Jusqu’à malmener le solaire thermique qui n’y est pour rien ! La contagion en tâche d’huile !